Sorti blanchi de l’enquête judiciaire sur ses propos controversés lors de l’émission «Mots croisés» sur France 2, le maire de Béziers a raconté dans un entretien pour RT France qu'il continuerait de lutter contre l’islamisation des écoles françaises.
On continue de parler de la polémique sur le soi-disant «fichage des enfants» qu’aurait effectué le maire de Béziers Robert Ménard. Dans un entretien exclusif pour RT France, ce dernier a cependant qualifié l’existence de listes des enfants de pratique courante chez tous les maires, qui le passent normalement sous silence.
«Moi je dis ce que les autres maires font, (…) parce qu’ils ont peur des réactions et des médias», déclare Robert Ménard, avant d’expliquer que les listes en question sont effectivement fournies à son administration par le ministère de la Défense pour des raisons purement bureaucratiques : d’abord, pour savoir combien d’enfants y a-t-il dans chaque classe, puis pour préciser auprès des parents si les enfants souhaitent manger du porc.
@Kanelle13 Le tribunal administratif lui donne raison contre tous les médias, ça vous fait peur ? @RTLFrance@CRI_France@RobertMenardFR
— Pierre 1er (@pierre_1er) 11 Mai 2015
«Evidemment que tous les 36 000 maires de France ont les mêmes listes que moi, qui sont faites par l’Education nationale, on n’a que ça !», s’exclame le responsable.
Tout en appelant les autorités à faire attention à un pourcentage croissant d’enfants musulmans dans les écoles françaises, le maire a déclaré qu’il entendait notamment poursuivre d’agir pour paire face à ce phénomène : certains mesures ont été déjà adoptées au niveau de la ville de Béziers face à l’islamisation de certaines écoles, a-t-il raconté. «Une grande école qui comptait 90 % d’enfants arabo-musulmans a été séparée en trois petites écoles pour essayer de faire le mélange, pour qu’il n’y ait pas que des gens d’origine du Maghreb», a dit Ménard.
Le débat s’est enflammé au début du mois de mai après une intervention controversée de l’homme politique, fondateur et ex-secrétaire général de l’association française «Journalistes sans frontières» lors de l’émission «Mots croisés» sur France 2. Ménard a notamment cité le pourcentage des élèves musulmans dans les écoles de Béziers, qui était selon lui de 64,6 %. En expliquant la méthode qu’il avait utilisé pour arriver à ses conclusions, il a notamment avoué que «les prénoms disent les confessions».
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 19 Mai 2015
Néanmoins, d’après Ménard, il n’y a rien de raciste dans la définition de religion selon le prénom : «même les journaux de gauche font la même chose», a-t-il rappelé.
«La diversité est, elle, par définition plus difficile à mesurer. Nous avons opté pour la méthode utilisée par l’Observatoire des discriminations, consistant à répertorier les prénoms non francophones». Libération 30.05.12
Il a cité notamment l’exemple de Libération qui a réalisé en 2012 une enquête sur la parité et la diversité ethnique parmi les membres de cabinets ministériels, se basant dans ces conclusions sur les prénoms non francophones. Bien évidemment qu’aucun procès n’a été ouvert contre ces médias, a rappelé l’édile.
Les médias français, de même que plusieurs responsables politiques dont Manuel Valls, l’ont accusé à plusieurs reprises d’abus de pouvoir et demandé sa destitution.
Une enquête judiciaire a été ouverte par le Procureur général de Béziers pour «tenue illégale de fichiers en raison de l'origine ethnique». Cette enquête est cependant d’ores et déjà close et n’a pas abouti à une condamnation.