Entre promesses et lassitude : l’aide occidentale à l'Ukraine en chute libre

Entre promesses et lassitude : l’aide occidentale à l'Ukraine en chute libre Source: Gettyimages.ru
L’aide occidentale à l’Ukraine s’essouffle. Les livraisons chutent, les États-Unis se retirent et l’Europe peine à suivre (photo d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

L’aide occidentale à l’Ukraine s’essouffle malgré les promesses répétées. Les livraisons chutent, les États-Unis se retirent et l’Europe peine à suivre. Tandis que le Nord maintient ses efforts, le Sud reste passif, révélant un fossé croissant entre la rhétorique de soutien et l’engagement réel.

Sur fond de désengagement progressif, le Neue Zürcher Zeitung (NZZ) constate un recul notable de l’aide militaire occidentale à l’Ukraine. Malgré les grandes déclarations de solidarité, l’élan des « alliés » semble s’épuiser. Ainsi. l’analyse du quotidien suisse révèle un décalage croissant entre les promesses politiques et la réalité des contributions.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier dernier, les États-Unis, principal fournisseur d’armes, ont suspendu tout nouveau financement. Selon le Neue Zürcher Zeitung, l’Europe, qui avait temporairement compensé cette absence, montre désormais ses propres limites : dépendance technologique, manque de capacités industrielles et lenteur décisionnelle. Par conséquent, les livraisons d’armes ont chuté de 57 % pendant l’été, passant d’une moyenne mensuelle de 3,8 milliards d’euros à seulement 1,9 milliard, et la moyenne mensuelle de l’aide militaire mondiale est tombée 40 % en dessous du niveau observé au premier semestre.

Face à cet essoufflement, l’OTAN a tenté de relancer la dynamique avec l’initiative PURL, censée permettre aux États membres d’acheter du matériel américain pour le transférer rapidement à Kiev. Mais cette mesure n’a pas produit l’effet escompté.

D’après le NZZ, le contraste entre le nord et le sud du continent se creuse : les pays scandinaves, l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Canada demeurent les piliers de l’aide, souvent au prix de leurs propres stocks. Le Danemark, par exemple, a cédé la totalité de son artillerie et finance désormais la production directe d’armes en Ukraine.

À l’inverse, la France, l’Espagne et l’Italie adoptent une posture beaucoup plus prudente. Leur aide reste modeste, leurs contrats d’armement limités et leurs priorités orientées ailleurs : crise politique intérieure à Paris, attention tournée vers l’Afrique à Madrid, coalition divisée à Rome. Comme le souligne le quotidien suisse, ces capitales bénéficient d’une distance géographique et psychologique qui les maintient à l’écart des tensions directes avec Moscou.

Toujours selon le Neue Zürcher Zeitung, ces pays disposent encore de stocks importants et d’industries de défense parmi les plus performantes du continent. Leurs économies comptent parmi les plus solides d’Europe, ce qui leur permettrait, en théorie, d’accroître leurs livraisons ou leur production. Pourtant, souligne le quotidien suisse, leurs contributions demeurent limitées, bien en deçà de leurs capacités réelles.

Les comparaisons du journal avec d’autres crises récentes en témoignent : près de 810 milliards d’euros ont été mobilisés pour le plan de relance post-Covid et environ 400 milliards pour la crise de la zone euro. En regard, les 215 milliards d’euros destinés à l’Ukraine traduisent un engagement beaucoup plus limité, signe d’un essoufflement politique et financier désormais manifeste.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix