Des «fournitures incessantes» d’armes à Kiev se poursuivront malgré le refus de Trump de livrer des Tomahawk, avertit Medvedev

Selon l'ancien président russe Dmitri Medvedev, la décision de Donald Trump de ne pas livrer de missiles Tomahawk à Kiev ne marquera pas la fin de l'aide militaire. Il a qualifié l’approche du président américain de «jeu» pour «troubler l'opinion publique mondiale», appelant la Russie à être prête à toute évolution de la situation.
La non-prise de décision par le président américain Donald Trump concernant la livraison de missiles de croisière américains Tomahawk à longue portée ne signifie pas l'arrêt des fournitures d'armes à Kiev, a affirmé l'ancien président russe et le vice-président du Conseil de sécurité de Russie Dmitri Medvedev sur sa chaîne Telegram.
Selon lui, le chef de la Maison Blanche « a pu jouer aux "Tomahawk" ». « Fidèle à son style, en troublant l’opinion publique mondiale », Donald Trump a terminé la partie dans « les meilleures traditions d’envoi de sous-marins nucléaires », a-t-il noté.
Dmitri Medvedev a rappelé que l'ancien président américain Joe Biden, que Donald Trump accuse régulièrement d'être à l'origine du conflit, n'était pas non plus favorable à l'idée d'envoyer des armes à longue portée à l’Ukraine. « Pourtant, ce n’est pas du tout la fin des fournitures incessantes de nouvelles armes à Kiev », a-t-il souligné, ajoutant que « la suite reste à venir » et que la Russie doit être prête à toute évolution de la situation.
Ce 18 octobre, Axios a rapporté, en citant des sources, que lors d'une rencontre « tendue » avec Volodymyr Zelensky la veille, Donald Trump avait refusé de fournir à l'Ukraine des missiles à longue portée Tomahawk. Selon les interlocuteurs du site de nouvelles, le président américain a fait comprendre au chef du régime de Kiev que sa priorité actuelle était la diplomatie, les livraisons de missiles pouvant compromettre ces efforts.
Moscou a condamné à plusieurs reprises les livraisons d'armes à l'Ukraine, y compris le transfert éventuel de missiles de croisière américains. Lors d'une conversation téléphonique avec Donald Trump le 16 octobre, le président russe Vladimir Poutine a fait remarquer que la livraison de missiles Tomahawk ne changerait pas la situation sur le champ de bataille, mais pourrait avoir un impact négatif sur les relations entre la Russie et les États-Unis.