Nice : le rapport de l’IGPN omet de préciser que des gendarmes protégeaient le président à Avignon

Nice : le rapport de l’IGPN omet de préciser que des gendarmes protégeaient le président à Avignon© Jean-Pierre Amet Source: Reuters
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Le soir de l’attentat de Nice, contrairement aux précédents 14 Juillet, aucune unité de gendarmes mobiles n’a été déployée sur place. L’une d’entre elles protégeait un déplacement privé du président à Avignon, comme a oublié de le préciser l’IGPN.

Le 6 septembre 2016, le député Eric Ciotti a interrogé la patronne de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), Marie-France Monéger-Guyomarc'h, sur le fait que le rapport de la police des polices ne mentionnait pas le motif du déploiement d’une unité de gendarmes mobiles à Avignon dans le cadre d’un déplacement de François Hollande, le soir de l’attentat de Nice.

En effet, le 14 juillet, lorsqu’un camion a déboulé dans la foule y tuant 86 personnes, aucune unité de forces de gendarmerie mobile n’était présente sur place en dépit de l’état d’urgence alors que c'était le cas en 2015 et en 2014, a souligné le député devant la Commission des lois de l'Assemblée nationale.

Cinq unités de la zone de défense et de sécurité sud (qui comprend notamment la ville de Nice) avaient alors été déployées respectivement à Carcassonne, Montpellier, Toulouse, Marseille et Avignon, précise le rapport de l’IGPN, qui précise le motif des quatre premières affectations.

Le motif du déploiement d’Avignon, où François Hollande s’était rendu le 14 juillet dans le cadre d’une «visite privée» comme l’avait alors rapporté l’AFP, n’est pourtant pas précisé, s’étonne Eric Ciotti, qui interroge Marie-France Monéger-Guyomarc'h à ce sujet.

Cette dernière confirme que l’unité de gendarmes mobiles protégeait «le festival [de théâtre d’Avignon] et un déplacement du président de la République».

L’IGPN évoque un oubli

«Pourquoi dans le rapport n’était pas précisée l’affectation d’Avignon, alors que vous l’avez fait pour les quatre autres villes ?», insiste alors le député. Après de longues secondes, il obtient finalement une réponse de la part de la patronne de l’IGPN : «Cela a pu nous échapper, n’y voyez […] aucun souhait de cacher quoi que ce soit et aucune malice.»

Ce n'est pas la première incohérence du genre

A la fin du mois de septembre dernier, alors que le ministère de l’Intérieur affirmait que c’est l’intervention de la police qui avait arrêté la course du camion conduit par le terroriste de Nice, le 14 juillet, un rapport de la sous-direction anti-terroriste avait présenté une toute autre version.

Le camion aurait en fait «calé» et non pas été arrêté par les forces de police, comme l'affirmait pourtant le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Ce dernier assurait en effet que c’était l’intervention des forces de l’ordre qui avait permis de «mettre un terme» à la «course meurtrière» du terroriste Mohamed Lahouaiej Bouhlel qui a, ce jour-là, tué 86 personnes et fait plus de 400 blessés.

Lire aussi : Trois mois et un jour après l’attentat du 14 juillet, Nice rend hommage aux victimes

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