Tags anti-police à la Sorbonne : l'université porte plainte, la classe politique apporte son soutien
Au lendemain de la découverte de tags anti-police dans l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, la direction de l'établissement ainsi que le ministre de l'Intérieur ont décidé de porter plainte. D'autres hommes politiques ont exprimé leur colère.
«Les auteurs de ces inscriptions seront identifiés et interpellés [et] devront en répondre devant la justice», fait savoir le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans un communiqué du matin du mercredi 12 octobre, après la révélation, la veille, de la présence d'inscriptions dans l'enceinte de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne «constitutives d'apologie de crimes contre des policiers».
[Communiqué] @BCazeneuve porte plainte ap. la découverte @SorbonneParis1 d'inscriptions constitutives d'apologie de crimes c/ des policiers pic.twitter.com/9x66uc9NLO
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 12 octobre 2016
De son côté, l'université victime de cet acte de vandalisme a qualifié dans un communiqué les tags de «messages intolérables à l'encontre des fonctionnaires de police laissés sur ses murs [...] aux antipodes des valeurs qu'elle défend», mercredi.
L'université @SorbonneParis1 condamne fermement les tags réalisés mardi dans les couloirs du centre Pierre Mendès France. (4/4)
— Université Paris 1 (@SorbonneParis1) 12 octobre 2016
Plus tard dans la matinée, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem et le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur Thierry Mandon ont pris la parole sur cet incident, demandant au recteur de l'Académie de Paris de prendre des «sanctions contre les auteurs de ces faits dès que ceux-ci seraient appréhendés».
Les tags à l'encontre des forces de l'ordre découverts @SorbonneParis1 sont inacceptables. Mon CP ac @mandonthierryhttps://t.co/RmxyhmX0dLpic.twitter.com/ib9TeztC9O
— Najat Belkacem (@najatvb) 12 octobre 2016
«S'attaquer à la police c'est s'attaquer à la République»
Les 11 et 12 octobre, alors que les réactions de personnalités de gauche se faisaient attendre, un certain nombre d'hommes politiques de droite et du Front national ont exprimé leur indignation au sujet de ces tags appelant à agresser les membres des forces de l'ordre. Ainsi, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti (Les Républicains) a dénoncé «un ignoble appel au meurtre et une attaque envers notre République»...
Les tags anti-police à l'université Paris I #PantheonSorbonne sont un ignoble appel au meurtre et une attaque envers notre République pic.twitter.com/L6o1tKlGxc
— Eric Ciotti(@ECiotti) 12 octobre 2016
... et a tenu à rappeler qu'à l'instar de Bernard Cazeneuve portant plainte contre ces inscriptions, il avait poursuivi en justice la CGT en juillet dernier, en raison d'affiches qui lui avaient semblé haineuses à l'égard de la police.
Tags "anti-police" : Cazeneuve porte plainte. Enfin ! En juillet, face à son refus, j'avais porté plainte contre la CGT pour ses affiches.
— Eric Ciotti (@ECiotti) 12 octobre 2016
Du côté des Républicains toujours, les présidents des régions Paca et Ile-de-France, Christian Estrosi et Valérie Pécresse, ont jugé les tags anti-flics «scandaleux».
Scandalisé par les tags «anti flics» découverts à l'université Panthéon-Sorbonne ! https://t.co/0KI4yhFhEJ
— Christian Estrosi (@cestrosi) 12 octobre 2016
Scandaleux tag antiflics à La Sorbonne. Je soutiens la plainte déposée par le ministère de l'intérieur
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 12 octobre 2016
Similairement, l'ex-porte-parole des Républicains Lydia Guirous a condamné des tags «odieux» et une attaque contre la République...
Les tags faisant l'apologie de meurtres de policiers à #PantheonSorbonne sont odieux.S'attaquer à la Police c'est s'attaquer à la République pic.twitter.com/XQxfOqqMKH
— Lydia Guirous (@LydiaGuirous) 12 octobre 2016
... tandis que le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a exigé une «réponse ferme» contre cet «appel au meurtre».
Tags antipolice #Sorbonne: encore 1 atteinte au respect de nos forces de l'ordre. Face à cet appel au meurtre, je demande une réponse ferme.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 12 octobre 2016
Enfin, le directeur du mouvement de la jeunesse du Front national, Gaëtan Dussausaye, a réagi en affirmant que ces inscriptions ne reflétaient pas l'état d'esprit de la jeunesse française, «patriote et [soutenant] les forces de l'ordre».
Des tags anti-flics sur les murs de nos universités. La jeunesse est patriote et soutient les forces de l'ordre !#DissolutionMilicesAntifaspic.twitter.com/yZheUpe1ij
— Gaëtan Dussausaye (@G_Dussausaye) 12 octobre 2016
Des inscriptions anti-flics quelques jours après une violente agression d'agents
Les tags en question, révélés mardi 11 octobre par le syndicat de police Alliance, indiquaient notamment : «Un bon flic est un flic mort» ou «J'ouvre une bouteille à chaque fois qu'ils ferment le cercueil d'un flic #Viry-Châtillon».
🇫🇷 #Paris Découverte de tags anti-police à @SorbonneParis1 de #PanthéonSorbonne (XIIIe). "Un bon flic est un flic mort". (Alliance 75) pic.twitter.com/NshZrrCdUA
— Actu17 (@Actu17) 11 octobre 2016
Quelques jours plus tôt, à Viry-Châtillon, quatre policiers avaient été blessés par une violente attaque aux cocktails Molotov. Deux des fonctionnaires avaient été grièvement blessés, et l'un d'entre eux a dû être placé dans un coma artificiel.
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