Primaire à gauche : la droite se moque, Manuel Valls se ravise

Primaire à gauche : la droite se moque, Manuel Valls se ravise Source: Reuters
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Le Conseil national du Parti socialiste a décidé à l'unanimité d'organiser une primaire pour désigner son candidat à la présidentielle. Une décision qui n'a pas laissé la classe politique indifférente. Bilan des différentes déclarations.

C'est officiel, le scrutin aura lieu les 22 et 29 janvier 2017 : à moins d’un an de la présidentielle, le parlement des socialistes a approuvé samedi «à l’unanimité» une résolution indiquant que le PS organiserait une primaire ouverte. C'est la première fois en France que le président de la République sortant sera soumis à une primaire au sein de son propre camp, pour pouvoir se présenter à sa propre succession. 

Manuel Valls change d'avis

Le président de la République sortant n'a pas à se soumettre à une primaire

                                                                                   ou

Qu’y a-t-il de dévalorisant à retourner devant les Français, à défendre ses idées, à expliquer son action ? C’est cela, la démocratie !

Le point commun entre ces déclarations ? Elles sont toutes les deux de Manuels Valls, tenues à quelques mois d'écart, la première en janvier dernier sur le plateau de l'émission «On est pas couché», la seconde ce samedi 18 juin dans les colonnes du Journal du Dimanche. Le Premier ministre semble s'être rallié à la décision du PS d'organiser une primaire à gauche. 

Jean-Christophe Cambadelis, premier secrétaire du Parti socialiste, s'est quant à lui réjoui de l'organisation de cette primaire. Sur Twitter il déclare :  «Le Parti socialiste a inventé la primaire (pour une élection présidentielle française, en 2011), tout le monde l’a imité. Il invente la primaire pour un président sortant, tout le monde l’imitera.»

Chez les députés frondeurs, cette décision du parti est une bonne nouvelle et les conforte dans leur opposition à la politique gouvernementale. Benoît Hamon a ainsi déclaré : «Cela confirme qu'il n'y a pas de candidat naturel qui s'impose. On ne cède pas à la logique de la Ve République de ce point de vue-là, et cela va permettre d'ouvrir un débat très large, un débat de ligne, un débat de stratégie, ce qui me va bien.»

Même son de cloche chez Christian Paul, député PS de la Nièvre, qui écrit sur Twitter : «Nous avons voulu la primaire. Elle a de l’avenir si elle est irréversible dès ce soir, loyale dans ses règles, et ouverte aux citoyens.»

L'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti déclare quant à elle : «Je suis partisane de la primaire ouverte depuis toujours : je me félicite que le Parti socialiste s'y engage désormais.»

Paradoxalement, l'organisation d'une primaire à gauche ravit à la fois les soutiens du gouvernement, et les personnalités socialistes qui sont plus hostiles à l'action du chef de l'Etat. Mais à la gauche de la gauche, Jean-Luc Melenchon refuse toujours d'accorder son soutien à une primaire organisée par le PS et compte bien présenter sa candidature lui-même face aux français

Passe d'arme entre Daniel Cohn-Bendit et Jean-Luc Mélenchon

Daniel Cohn-Bendit a accusé l'ancien candidat du Front de Gauche de 2012 de faire désormais le jeu de la droite en refusant de participer à cette primaire : «Moi, je dis à Mélenchon : Toi qui es persuadé que tu peux devenir président de la République, ben vas-y mon pote ! Va à la primaire ! Tu vas écraser Hollande, tu vas écraser Montebourg ! T'es tellement grand, t'es tellement fort ! Et donc tu seras le candidat unique de la gauche. Tu auras une chance de devenir président. Mais il sait qu'il n'est pas aussi grand, pas aussi fort, que c'est une poule mouillée !»

Réponse de l'intéressé : «Cohn-Bendit défend la primaire avec des arguments primaires dignes de la cour de récréation de l'école primaire...»

Ton sarcastique à droite

«Dans le fond, la seule chose que sait faire François Hollande, c’est s’occuper du Parti socialiste», a déclaré Bruno Le Maire sur France 3 ce dimanche, renvoyant François Hollande à son ancien rôle de premier secrétaire de parti. 

Interrogé lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin estime quant à lui qu'un «président de la République sortant qui passe par une primaire de cette façon» signe «la manifestation de son échec». «Il devrait être le candidat de la France, il va être le candidat d'une fraction de sa majorité», ajoute le sénateur. 

Enfin, le député des Républicains Thierry Solère n'a pas été plus enthousiaste : pour lui, cette primaire est «le dernier clou sur le cercueil électoral du Parti socialiste». 

 

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