Attentat évité à Villejuif : trois nouveaux suspects en garde-à-vue
Trois personnes soupçonnées d’avoir été impliquées dans l’attentat déjoué contre une église dans la banlieue parisienne de Villejuif ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête, selon les informations recueillies par Europe 1.
Un des suspects a été arrêté après qu’on a retrouvé son ADN sur une brosse à cheveux au domicile de Sid Ahmed Ghlam, auteur présumé de la tentative d’attentat du 22 avril dernier, un autre suspect a été arrêté samedi, lui aussi sur la base d'échantillons ADN laissés au même endroit. La présence des deux suspects dans le fichier national des empreintes génétiques a aidé à les identifier. Le troisième individu est soupçonné d'avoir fourni un soutien logistique à l'organisation de l'attentat raté de Villejuif. Conformément aux procédures pénales antiterroristes, leur garde-à-vue pourrait s'étaler sur six jours.
Sid Ahmed Ghlazm a été arrêté par hasard dans la matinée du 22 avril : blessé par balle à la cuisse, il avait appelé le Samu. Outre les églises visées en application d'instructions probablement adressées depuis la Syrie, l'Algérien de 24 ans est aussi soupçonné du meurtre d'Aurélie Châtelain, jeune femme tuée par balle et retrouvée dimanche matin dans sa voiture à Villejuif.
«Notre pays, comme d'autres encore ces dernières semaines, fait face à une menace terroriste sans équivalent dans le passé par sa nature et son ampleur», avait déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve après l’arrestation du jeune homme.
L’homme interpellé était connu des forces de l’ordre depuis 2014, quand il a attiré l’attention des services de renseignement à cause de ses «velléités de départ en Syrie» afin d'y rejoindre Daesh, a précisé Bernard Cazeneuve. Mais la police française n’a pas perçu les signes avant-coureurs de la préparation d’un attentat.