Emmanuel Macron sur l'embargo russe : «on fait le maximum pour que celui-ci soit levé»
Le ministre de l'Economie était au Salon de l'agriculture ce jeudi. Il a répondu à une question de notre journaliste sur l'embargo russe en place, expliquant que tout était fait pour que ce dernier soit levé.
Interpellé par notre journaliste dans les allées du Salon de l'agriculture sur la question de l'embargo russe, Emmanuel Macron a répondu : «On fait le maximum, le Premier ministre l'a encore dit il y a quelques semaines, pour que celui-ci soit levé, il y a le respect de l'accord de Minsk, mais on sait que cela pèse sur beaucoup de filières comme la viande ou le poulet.»
Lors de sa dernière interview télévisée, François Hollande répondait à une question du journaliste de France 2, David Pujadas, au sujet de sa difficulté à résoudre la crise que traversent les agriculteurs qui se disent écrasés par des taxes trop nombreuses. «Le cours du porc s'est effondré» a-t-il indiqué pour expliquer cette crise, citant aussi la crise du lait et l'embargo russe qui touche notamment les producteurs français de fruits et légumes.
Le chef de l'Etat a annoncé, il y a quelques semaines, une baisse des cotisations sociales pour les agriculteurs. Le gouvernement semble être prêt à accepter la fin des sanctions votées par l'Union européenne à la suite du référendum de rattachement de la Crimée à la Russie en mars 2014 et des troubles intervenus à l'est de l'Ukraine. Après l'annonce d'une levée de ces sanctions «d'ici l'été prochain» par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, le 24 janvier dernier, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll s'est également déclaré favorable, le 31 janvier, à une telle mesure qui pénalise «en priorité la filière porcine».
Pour rappel, à l’été 2014 et en réponses aux sanctions occidentales, le Kremlin avait décrété un embargo sur l’importation de produits agricoles venant des Etats-Unis, du Canada, de l’Union européenne, de l’Australie et de la Norvège, accroissant les difficultés des agriculteurs européens même si certains produits ne sont pas touchés. Les «exportation de gras et d'abats de porc vers la Fédération de Russie» font, par exemple, partie des revendications du Syndicat national des industries de la viande (Sniv), formulées cet été à l’intention du gouvernement.
Depuis le début de l'embargo, les pertes, à l’échelle de l’UE, s’élèveraient à environ 5,5 milliards d’euros, selon le Comité des organisations professionnelles agricoles de l’Union Européenne, et à environ 44 millions d’euros pour les seuls éleveurs de porcs français.