Affaire Mohamed Amra : l’un de ses complices présumés remis en liberté

Un Albanais, remis par l’Allemagne aux autorités françaises, a été libéré sous contrôle judiciaire le 5 septembre. Le parquet de Paris a démenti les informations selon lesquelles cette remise en liberté serait liée à un «vice de procédure». L’homme est suspecté d’avoir fourni un logement à Mohamed Amra lors de sa cavale.

« Les antécédents judiciaires de l'intéressé ne permettaient pas de prolonger sa détention provisoire », a déclaré ce 6 septembre dans un communiqué le Parquet de Paris. « Dès lors, cette mesure a pris fin à l'issue du délai légal de quatre mois prévu au premier alinéa de l'article 145-1 du Code de procédure pénale », est-il précisé, au lendemain de la remise en liberté d’un complice présumé de Mohamed Amra.

L’individu en question, Oltjon O., un Albanais de 23 ans, avait été remis début mai à la France par les autorités allemandes. Il était depuis écroué. Le jour de sa libération, un « vice de procédure » – sa détention provisoire n’ayant pas été prolongée à temps – avait été évoqué par une source proche du dossier citée par l’AFP. Une information démentie par le parquet de Paris, selon un communiqué cité par plusieurs médias.

Le parquet de Paris dément tout lien avec un « vice de procédure »

« La remise en liberté ce jour d'une personne mise en examen dans le cadre de l'information judiciaire liée à l'évasion de Mohamed Amra n'est aucunement liée à un "vice de procédure" », a assuré le ministère public dans ce communiqué.

La source de l'AFP, proche du dossier, a précisé qu’Oltjon O. était suspecté d’avoir « fourni à une personne auteur ou complice d'un crime un logement, un lieu de retraite, des subsides, des moyens d'existence ou tout autre moyen de se soustraire aux recherches ».

Plus de 40 personnes sont mises en examen dans ce dossier, dont 29 en détention provisoire, qui fait suite à l’évasion de Mohamed Amra, le 14 mai 2024, durant laquelle deux agents pénitentiaires avaient été tués par un commando lors de l’assaut de son convoi à un péage autoroutier dans l’Eure. Après neuf mois de cavale, ce narcotrafiquant avait été interpellé fin février en Roumanie. Il est aujourd’hui en détention à la prison dite de haute sécurité de Vendin-le-Vieil.