2027 : Gérald Darmanin évoque l’organisation d’une primaire avec Les Républicains
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Le ministre de la Justice s’est prononcé pour la tenue d’une primaire commune à la droite et au centre dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027. Une proposition qui n’a pas suscité d’engouement aux Républicains et chez Renaissance.
«Ne perdons pas de temps, ayons un ou une cheffe, ayons un projet sur lequel on peut discuter, il faudra bien un processus de sélection.» Interrogé au micro de BFMTV dans un long entretien le 9 février, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a plaidé en faveur d’une primaire pour élire un candidat commun aux Républicains et au centre macroniste.
Présidentielle 2027: "Il faudra peut-être faire un processus de sélection, qu'on appelle la primaire" pour choisir le candidat macroniste, selon Gérald Darmanin pic.twitter.com/X4G2zQJ0RW
— BFMTV (@BFMTV) February 9, 2025
Venu des Républicains (LR), Gérald Darmanin a rejoint le parti présidentiel il y a 7 ans. Selon lui, ces deux formations politiques sont de la même «famille politique». Il estime ainsi : «On est dans un même gouvernement, dans une même famille politique, on devrait être capable de se poser et de se dire quel est le meilleur d’entre nous et si ce n’est pas évident, oui il faudra peut-être faire un processus de sélection qu’on appelle la primaire.» Sa proposition n’a pas trouvé d’écho à droite comme au centre.
Éviter un duel Mélenchon/Le Pen
Le garde des Sceaux estime qu’en n’ayant pas un candidat unique, la droite et le centre ne peuvent pas l’emporter et affirme qu’en cas de candidatures multiples : «On va avoir Marine Le Pen contre Jean-Luc Mélenchon au second tour de l'élection présidentielle.» Le ministre estime par ailleurs que dans un tel duel, c’est Marine Le Pen qui l’emporterait. Le ministre de la Justice n’épargne ni sa droite ni sa gauche. Alors que des membres du parti macroniste, comme l’ancienne socialiste Élisabeth Borne, se sont opposés à une réforme du droit du sol qu’il défend, Gérald Darmanin s’est agacé : «Quand on voit les réactions sur le droit du sol, parfois d'excommunication, on dit : "Tiens, on n'est pas encore prêt à rassembler 25% de Français aux élections au premier tour".» Il a par ailleurs appelé Les Républicains à «s'ouvrir davantage» et à reconnaître que «ce qu'a fait le président de la République n'était pas totalement mauvais, que ceux qui l'ont soutenu avaient peut-être en partie raison».
Aucun membre du parti présidentiel ou de la droite n’a commenté les propos du ministre, alors qu’à droite se dessine un duel entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau qui risque de tourner à la guerre des chefs.