Trump change de posture dans le dossier nucléaire iranien

Donald Trump cesse de chercher un accord avec l’Iran sur le nucléaire, prétextant l’intransigeance de Téhéran après les frappes de juin. Il maintient une posture dure, soutenant Israël tout en laissant une ouverture diplomatique conditionnelle. Cette décision complique les négociations de l’E3 à Istanbul.
Le président américain Donald Trump a marqué un tournant dans sa politique envers l’Iran, annonçant lors de discussions à huis clos qu’il cessait de presser Téhéran pour reprendre les négociations sur son programme nucléaire. « S’ils veulent négocier, qu’ils viennent. Nous n’allons ni insister ni supplier », a-t-il déclaré, selon des sources proches, reflétant une lassitude croissante après des mois sans avancée.
Cette décision intervient après les frappes israéliennes du 13 juin et américaines des 21-22 juin sur les sites nucléaires iraniens de Fordo, Natanz et Ispahan, qui ont détruit une partie des infrastructures, tuant des scientifiques et des militaires. Trump avait joué la carte diplomatique en mars 2025, proposant, dans une lettre à Ali Khamenei, un enrichissement limité à 3,67 % sous contrôle régional en échange d’un accès à 30 milliards de dollars d’avoirs gelés.
Trump le doigt sur la gâchette
Cependant, l’Iran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a réaffirmé son droit à enrichir l’uranium, qualifiant les frappes de « violations graves » sur Fox News. Le 8 juillet, lors d’une rencontre avec Benyamin Netanyahou, Trump avait affiché un optimisme de circonstance, notant que l’Iran avait demandé une réunion pour relancer les pourparlers ; mais il a rapidement déploré un manque d’enthousiasme de Téhéran.
« Ils traînent les pieds, c’est honteux », avait-il dit au New York Post, ajoutant que l’Iran était à « quelques semaines » de l’arme nucléaire avant les frappes. En juin, il avait salué l’opération comme un « succès total », affirmant que Fordo avait été « traversé comme du beurre » par les bombes.
Malgré un cessez-le-feu négocié via le Qatar le 24 juin, Trump a durci le ton, menaçant de « conséquences graves » si l’Iran reprenait son programme. Sa décision de juillet 2025 reflète une stratégie de « paix par la force », alignée sur son soutien à Israël, tout en laissant la porte ouverte à des négociations si Téhéran change de position.