Les députés de la Nupes retirent de nombreux amendements sur la réforme des retraites

- Avec AFP

Les députés de la Nupes à l'assemblée nationale le 15 février 2023 (image d'illustration).© Ludovic MARIN Source: AFP
Les députés de la Nupes à l'assemblée nationale le 15 février 2023 (image d'illustration).
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En supprimant plus d'un millier d'amendements, la Nupes veut passer au vote sur l'article 7 qui prévoit un départ à la retraite à 64 ans. Il reste toutefois encore 11 000 amendements avant la fermeture de la première lecture le 17 février à minuit.

La coalition de gauche Nupes a décidé dans la soirée du 15 février, à la veille d'une nouvelle mobilisation dans la rue, de retirer de nombreux amendements à la réforme des retraites, avec l'objectif affiché d'examiner d'ici la fin de la semaine l'article décrié prévoyant le recul de l'âge de départ à 64 ans.

LFI a retiré «plus d'un millier» d'amendements en fin de soirée et les socialistes «90% des leurs», a indiqué à l'AFP une source parlementaire. «L'objectif, c'est de passer au vote, nous espérons le plus vite possible, sur ce fameux article 7», a expliqué le député PS Philippe Brun, jugeant qu'il y avait «une majorité possible dans l'hémicycle pour voter contre» la mesure d'âge qui cristallise l'opposition à la réforme.

A la fin de la séance le 15 février à minuit, il restait toutefois encore près de 11 000 amendements au compteur au total, alors que l'examen du texte en première lecture doit s'achever le 17 février à minuit à l'Assemblée.

La majorité raille les propositions de la gauche

Les débats le 15 février se sont longuement attardés sur les pistes de financement de la gauche, présentées comme des alternatives à la mesure d'âge.

L'Assemblée a notamment rejeté des amendements de la Nupes (LFI, PS, EELV, PCF) demandant «de rétablir et renforcer» l'impôt sur la fortune ou encore d'augmenter la CSG sur le capital, afin de dégager de nouvelles ressources pour les retraites. Ces amendements «permettent un certain moment de vérité», a ironisé dans l'hémicycle le ministre des Comptes publics Gabriel Attal. «Vous avez enfin reconnu qu'il y avait un problème de financement après l'avoir nié pendant des mois».

«Personne ici n'a nié le déficit» à venir, «ce que nous contestons, c'est votre vision catastrophiste», a rétorqué la députée écologiste Marie-Charlotte Garin. «Il y a d'autres moyens que les 64 ans» pour apporter de nouvelles ressources, a renchéri sa collègue Eva Sas. «Vous avez voulu éviter ce débat, nous vous l'imposons aujourd'hui», a expliqué le député communiste Pierre Dharréville, tandis que le chef de file des socialistes Boris Vallaud a reproché au gouvernement de préférer «un impôt sur la vie à un impôt sur les riches».

«Avec vous, c'est la multiplication des pains, mais nous ne sommes pas à Lourdes ici», a critiqué de son côté le député Renaissance Eric Alauzet, raillant, comme d'autres dans le camp présidentiel, les propositions de la gauche.

La majorité a aussi plusieurs fois visé le groupe de Marine Le Pen (RN), qui a déposé le 15 février une motion de censure. «C'est votre droit» de déposer une motion de censure, a noté Gabriel Attal, mais «vous, il n'y a pas besoin de vous censurer, vous ne dites rien, vous êtes muets, vous n'avez aucune proposition».

En fin de séance, les députés ont adopté un amendement du groupe Renaissance visant à harmoniser le régime social applicable aux indemnités de rupture conventionnelle, afin de «supprimer l'incitation» à y recourir avant l'âge légal du départ en retraite.

La Nupes a plusieurs fois demandé une prolongation des débats au-delà de la limite prévue le 17 février à minuit, qui rend incertain un vote sur l'article 7. «Chers collègues, annulez vos vacances au ski et prolongeons nos débats», a appelé l'Insoumis Louis Boyard.

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