«Abus de pouvoir», «pilori»... Les Insoumis réagissent à la sanction contre le député Thomas Portes

«Abus de pouvoir», «pilori»... Les Insoumis réagissent à la sanction contre le député Thomas Portes© Thomas COEX / AFP
Des Insoumis, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon et Danielle Obono (image d'illustration).
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Jean-Luc Mélenchon, Danièle Obono ou encore Raquel Garrido sont montés au créneau pour défendre leur camarade insoumis Thomas Portes, temporairement exclu de l'Assemblée en raison d'un tweet polémique ciblant le ministre du Travail Olivier Dussopt.

Un certain nombre de figures de La France insoumise (LFI) ont exprimé leur indignation après l'exclusion temporaire de l'Assemblée de leur collègue Thomas Portes, le 10 février, en raison d'un tweet polémique visant le ministre du Travail Olivier Dussopt. Les Insoumis  à l'Assemblée ont fait valoir un «droit à la caricature et à la satire», rapporte l'AFP.

«Vous cherchez les Insoumis, vous allez les trouver», a notamment lancé à la majorité présidentielle Danièle Obono, citée par la même source. 

La députée Raquel Garrido a quant à elle dénoncé un «abus de pouvoir», affirmant sur les ondes de RMC : «C'est pas concevable qu'en pleine bataille sur les retraites, les macronistes aient l'audace de tordre le règlement intérieur au point d'exclure un opposant.» Cette décision, a-t-elle estimé, a été «organisée par la majorité, télécommandée par l'Elysée, avec le soutien de Marine Le Pen, pour ôter une voix à l'opposition». «Si les macronistes considèrent que ça outrepasse les règles de notre pays sur la liberté d'expression, ils peuvent aller devant les tribunaux. Mais la présidente de l'Assemblée nationale n'a pas la compétence pour faire la police de la parole des députés sur Twitter», a encore ajouté l'élue de Seine-Saint-Denis.

C'est pas concevable qu'en pleine bataille sur les retraites, les macronistes aient l'audace de tordre le règlement intérieur au point d'exclure un opposant

Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a également volé au secours de Thomas Portes, twittant en ces termes : «Après le pilori pour Thomas Portes, cheminot député, Macron va interdire tous les chamboule-tout dans les fêtes du pays.»

Quant à l'intéressé, il avait affirmé n'avoir «jamais fait d'appel à la violence» et déploré que son tweet ait été «utilisé et instrumentalisé par certains». «Je retirerai mon tweet le jour où vous retirerez votre réforme qui va sacrifier des milliers de gens», avait lancé Thomas Portes dans l'Hémicycle le 10 février.

Un tweet ayant indigné Renaissance, Les Républicains et le Rassemblement national

Pour rappel, Thomas Portes a déclenché une polémique en publiant le 9 février un tweet dans lequel l'Insoumis, ceint de son écharpe tricolore, se met en scène le pied posé sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail.

Le lendemain, alors que Thomas Portes commençait à défendre un amendement ce 10 février dans l'Hémicycle, la majorité présidentielle a couvert ses propos de huées. «Calmez-vous collègues, y a pas de ballon ici», leur avait lancé le député LFI. «Ne soyez pas étonné cher collègue», lui avait ensuite lancé Yaël Braun-Pivet. «Je crois que l'Hémicycle vous demande des excuses», avait-elle ajouté, sous les applaudissements de la majorité, de la droite et du RN.

«Nous ne laisserons rien passer. Aucune menace, aucune intimidation», avait déclaré, du côté du camp macroniste, l'élue Aurore Bergé. Du côté du RN, Marine Le Pen avait de même dénoncé une «fuite en avant» de l'alliance de gauche Nupes, dont fait partie LFI.

Les députés ont voté en faveur de l'exclusion temporaire de Thomas Portes, après une réunion du bureau de l'Assemblée qui avait proposé cette sanction. Il s'agit de la sanction disciplinaire la plus sévère pour les députés. La séquence a provoqué l'interruption dans l'Hémicycle des débats sur la réforme des retraites – un projet défendu par la majorité et vivement combattu par les Insoumis et le RN.

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