Attaque de la gare du Nord : la droite monte à nouveau au créneau sur les OQTF

Cliché pris à Paris, le 11 janvier 2023 (image d'illustration).© JULIEN DE ROSA Source: AFP
Cliché pris à Paris, le 11 janvier 2023 (image d'illustration).
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Soulignant que l'auteur de l'attaque à l'arme blanche qui a fait six blessés dans la gare parisienne est à nouveau un étranger qui devait être expulsé du territoire français, plusieurs voix à droite ont estimé que le drame aurait pu être évité.

La droite a exprimé son indignation après l'agression survenue à la gare du Nord le 11 janvier, mettant en avant le fait que l'auteur faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), qui n'avait pas encore été exécutée : un phénomène plus général impliquant ce type de profils serait à l'œuvre, selon les représentants de plusieurs formations politiques.

«Il y en a vraiment marre : le poignardeur de la gare du Nord était encore sous OQTF», a ainsi lancé sur Twitter Gilbert Collard, président d'honneur de Reconquête!. «Encore un qui n'aurait pas dû être là, si on était gouverné», a-t-il fustigé, reprochant aux autorités leur inaction.

«Ce drame aurait pu être évité», a abondé le président du parti, Eric Zemmour, soulignant en majuscules que «l’auteur est encore un étranger sous OQTF». «Qui osera encore faire des procès en récupération ?», a-t-il interrogé en reliant ce drame à la polémique autour du meurtre de la jeune Lola en octobre : dans cette affaire où la principale suspecte était une Algérienne visée par une OQTF, Reconquête comme le Rassemblement national avaient été en effet accusés de «récupération politique» par le gouvernement, ce qu'ils avaient vivement contesté.

Toujours les mêmes profils, toujours les mêmes failles

«Le nombre de clandestins sous le coup d’une OQTF impliqués dans des actes criminels se multiplie», selon la chef du groupe RN à l'Assemblée nationale Marine Le Pen. Elle a assuré que les élus de sa formation seraient attentifs à ce que la future loi sur l’immigration, qui devrait être examinée prochainement, «apporte une réponse ferme et déterminée à cette menace exponentielle».

«Toujours les mêmes profils, toujours les mêmes failles et toujours les mêmes échecs d’un gouvernement qui n’est plus capable de faire respecter l’autorité de l’Etat», a diagnostiqué le président du RN Jordan Bardella, estimant que 90% des OQTF n'étaient pas appliquées.

«Quand ces OQTF seront-elles enfin exécutées ?», a renchéri le président des Républicains Eric Ciotti, après avoir remercié dans un autre message les forces de l'ordre pour la rapidité de leur intervention.

L'attaquant, déjà connu pour des faits de droit commun, se serait enregistré «sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales», selon la procureur de Paris Laure Beccuau, qui a précisé qu'il «pourrait s’agir d'un homme né en Libye ou en Algérie». Touché deux fois au thorax et une fois au bras par les tirs de la police, ce dernier n'avait pas pu, au soir du 11 janvier, «être auditionné compte tenu de son état de santé», a-t-elle précisé.

Avant cette attaque, dont les caméras de vidéosurveillance ont montré la violence, le meurtre de la petite Lola avait déjà relancé le débat sur l'épineuse question du taux d'exécution de ces mesures. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait assuré fin octobre que ce taux «est remonté très nettement cette année», et même à hauteur du «fois 20» pour les Algériens, tout en réaffirmant que l'objectif du gouvernement était d'atteindre 100% d'OQTF suivies d'effet. 

Le taux d'OQTF exécuté n'est plus communiqué officiellement depuis 2021 mais le chiffre de 2020 fait état de moins de 10% d'expulsions réelles. Le gouvernement s'est défendu en expliquant que la période Covid a perturbé les expulsions, et que le gouvernement travaillait «diplomatiquement d'arrache-pied avec tous les pays» concernés, comme l'Algérie et le Maroc.

En revanche, les autorités françaises n'expulsent pas vers la Libye en raison de l'instabilité politique qui règne dans ce pays, a fait valoir auprès de l'AFP le ministère de l'Intérieur. La France n'entretient «pas de canal d'échanges pour l'identification des ressortissants libyens», selon la même source.

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