Lola : le gouvernement reconnaît devoir «faire mieux» sur les expulsions d'immigrés irréguliers
Interrogé sur l'affaire Lola, le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran a reconnu que ce dernier devait «faire mieux» sur les expulsions d'immigrés irréguliers, rapporte l'AFP.
L'exécutif a reconnu le 19 octobre qu'il devait «faire mieux» sur les expulsions d'immigrés irréguliers, après avoir été mis en cause par la droite dans le cadre du meurtre de Lola, une adolescente de 12 ans tuée dans des conditions atroces.
«Nous travaillons d'arrache-pied pour faire en sorte que les expulsions» soient «suivies d'effets», mais «nous devons évidemment faire mieux», a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran après le conseil des ministres.
Un taux de départs réels «pas satisfaisant»
La principale suspecte du meurtre de Lola, une Algérienne de 24 ans, a été mise en examen pour «meurtre» et «viol aggravé» et écrouée. Elle était entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour étudiant, mais faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis août dernier.
Evidemment que nous souhaitons les condamnations les plus fermes, évidemment que nous souhaitons que la justice suive son cours le plus rapidement et le plus fermement possible
«On a multiplié par quasiment vingt le nombre d'OQTF à destination d'Algérie par rapport à l'année dernière, qui était une année assez exceptionnelle, compte tenu de la situation sur le Covid», a-t-il aussi précisé.
Mais le porte-parole a aussi invité ceux qui polémiquent au sujet de cette affaire à faire preuve de «dignité», après avoir rapporté que le conseil des ministres avait salué le «courage» des parents de Lola «qui font face à l'indicible».
«Le moment n'est pas venu de faire un procès politique, de la surexploitation politicienne, comme nous le voyons faire depuis quelques jours, c'est le souhait de la famille», a critiqué le ministre. «Vous avez des millions de familles qui se reconnaissent dans les parents de la petite Lola et et ça nous frappe tous, ça nous marque tous et ça nous horrifie tous», a-t-il relevé, rappelant que Emmanuel Macron les a reçu mardi à l'Elysée.
«Evidemment que nous souhaitons les condamnations les plus fermes, évidemment que nous souhaitons que la justice suive son cours le plus rapidement et le plus fermement possible», a ajouté Olivier Véran.
«Il y a beaucoup de réponses qu'il nous faut obtenir et ce n'est pas à un responsable d'un parti politique, à un parlementaire ou à des journalistes aujourd'hui que de faire ce travail, c'est à la justice de le faire et donc on respecte le temps de la justice», a-t-il mis en garde.