Conférence sur le Yémen parrainée par les Saoudiens à Paris : «Il faut réunir toutes les parties»
Alors que la coalition menée par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis vient d'attaquer un port au Yémen, stratégique pour la sécurité alimentaire du pays, Benoit Muracciole, président de l'ONG Aser a fait part de son analyse pour RT France.
Pour parler de la crise qui s'aggrave au Yémen, RT France a reçu Benoit Muracciole, président de l'ONG Aser (Action sécurité éthique républicaines). Selon lui, la conférence pour le Yémen qui doit se tenir le 27 juin à Paris sous le parrainage de l'Arabie saoudite, est caduque de fait : «Quand on veut faire la paix, il faut réunir toutes les parties dans un conflit. On ne peut pas prendre une partie et la mettre sur un piédestal par rapport aux autres.»
Benoit Muracciole a ensuite expliqué que depuis trois ans et l'intervention de la coalition saoudienne, la situation «ne fai[sait] que s'aggraver». C'est pourquoi, son ONG «a saisi les compétences judiciaires en France pour suspendre les transferts d'armes de la France [vers les pays de la coalition engagés au Yémen]».
Selon les Nations unies, la situation actuelle au Yémen est la pire crise humanitaire au monde. Environ 8,4 millions de personnes manquent nourriture et risquent de mourir de faim. Le Yémen est l'un des pays les plus pauvres au monde, une situation encore accentuée par la guerre et les épidémies. D'après les données de l'ONU, plus de 22 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire sur une population d'environ 25 millions d'habitants.
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