BRAS DE FER

Dans le cadre d'une enquête pour «maltraitance institutionnelle», des établissements du groupe privé Orpea ont été perquisitionnés ce 15 novembre. L'entreprise est dans la tourmente depuis la parution d'un livre-enquête à charge.
Le groupe Orpea a été condamné à 65 000 euros de dommages et intérêts le 16 juin pour négligence à la suite du décès d'une personne âgée. Hospitalisée pour une double fracture, la dégradation de son état de santé n'était pas communiquée à la famille.
La ministre chargée de l'autonomie des personnes âgées, Brigitte Bourguignon, a assuré que l'Etat réclamerait la restitution des dotations octroyées au groupe Orpea. Le rapport d'enquête ne sera en revanche pas publié au nom du secret des affaires.
Frédéric Taddeï reçoit Michel Billé, Valérie Dauge, Damien le Guay et Élise Richard.
A la suite d'une enquête pointant des dysfonctionnements dans les établissements du groupe, le conseil d'administration d'Orpea a annoncé le limogeage du directeur général. La ministre Brigitte Bourguignon a dénoncé le «cynisme pur» des dirigeants.
Le ministre de la Santé a lancé un «appel solennel» aux soignants qui ne se sont pas encore fait vacciner et notamment à ceux travaillant en Ehpad, en menaçant d'instaurer pour eux une vaccination obligatoire.
Dans son rapport, le Défenseur des droits pointe «une augmentation [...] de violations de la liberté d'aller et venir des résidents [en Ehpad] ainsi que de leur droit au maintien des liens familiaux» pendant la crise sanitaire.
Se basant sur des données de Santé publique France, l'exécutif a annoncé un taux de vaccination des résidents en Ehpad de près de 100%. Néanmoins, l'agence a indiqué avoir suspendu son décompte en raison de chiffres surestimés.
Saisi par les enfants d'une résidente, le Conseil d'Etat suspend l'interdiction de sortir infligée aux résidents d'Ephad. Le Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées accueille une «sage décision».
A Toulouse, deux infirmiers d'un Ehpad ont été licenciés après avoir été mis à pied en mars. Ils auraient fortement insisté pour obtenir des masques après que cinq résidents ont présenté des symptômes de diarrhée, en pleine crise sanitaire.
Selon Le Canard enchaîné, une circulaire ministérielle du 19 mars «suggérait de limiter fortement l’admission en réanimation des personnes les plus fragiles», par souci d'éviter l'acharnement thérapeutique et le manque de lits pour les plus jeunes.