ANALYSE

Malgré un cessez-le-feu fragile à Hodeida, la situation est toujours aussi préoccupante au Yémen. Tom Peyre-Costa, du Conseil norvégien pour les réfugiés, fait le bilan de quatre ans d'affrontements entre la coalition saoudienne et les Houthis.
Tenant encore une ultime poche dans la Ghouta, les rebelles islamistes sont parvenus à bloquer les couloirs humanitaires, empêchant les habitants et leur familles de fuir. Le groupe armé Jaïch al-Islam profite-t-il de facto de ce bouclier humain ?
Selon le ministère russe de la Défense, des dizaines de milliers de réfugiés ont regagné des zones conttrôlées par les autorités syriennes. A mesure que l'armée progresse, des exactions commises par les rebelles sur des civils sont mises en lumière.
Mis en place par l'armée syrienne et son allié russe, le couloir humanitaire de la Ghouta orientale, en banlieue de Damas, a permis au total l'évacuation de 68 000 personnes, dont 20 000 sur la seule journée du 18 mars.
Sept ans après le début du conflit, les Occidentaux, farouches partisans d'un changement de régime, ont échoué à atteindre leurs buts de guerre. Damas, avec l'aide de la Russie, a repris le dessus. Mais le prix de l'ingérence occidentale est élevé.
Des combattants djihadistes ont ouvert le feu sur des civils qui tentaient de fuir les combats dans la Ghouta orientale, tuant quatre personnes. D'autres civils seraient parvenus à tuer trois combattants.
Pour la deuxième journée consécutive, la police militaire russe et l'armée syrienne ont échoué à assurer l'ouverture d'un corridor humanitaire visant à permettre aux civils de quitter la Ghouta contrôlée par des groupes rebelles djihadistes.
Le ministre français des Affaires étrangères s'est rendu à Moscou pour déterminer comment faire respecter concrètement le cessez-le-feu demandé par les Nations unies. La visite coïncide avec l'entrée en vigueur d'une trêve dans la Ghouta.
Universitaire, normalien et spécialiste de géopolitique, le Franco-Syrien Bassam Tahhan détaille ce que les médias occidentaux nomment «rebelles» : une nébuleuse de groupes armés djihadistes réfugiés dans les vergers de Damas.
Emmanuel Macron a demandé à son homologue turc d'appliquer la résolution des Nations unies qui exige un cessez-le-feu sur l'ensemble de la Syrie, et non pas seulement dans la Ghouta. Ce n'est pas la première fois que Paris interpelle Ankara.
Le président russe a ordonné la mise en place d'une trêve chaque jour entre 9h et 14h. D'après le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, un corridor humanitaire sera ouvert afin d'évacuer les civils de la Ghouta.