La politique gouvernementale du «quoi qu’il en coûte» aura coûté entre 170 et 200 milliards d'euros
- Avec AFP
La pandémie de Covid-19 aura coûté entre 170 et 200 milliards d'euros à l'État, entre les dépenses exceptionnelles et les pertes de recettes, selon le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt.
S'exprimant sur CNews le 26 septembre, le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt a déclaré que la facture du Covid-19 se situerait entre 170 et 200 milliards d'euros.
Olivier Dussopt : «Nous estimons la dette du Covid autour de 165 milliards d’euros. C’est la conséquence de la politique du “quoi qu’il en coûte”, qui est une bonne politique», Olivier Dussopt dans #Repèrespic.twitter.com/x0RhU9y2em
— CNEWS (@CNEWS) September 26, 2021
«C'est aussi des pertes de recettes, car l'activité économique s'est arrêtée», a-t-il ajouté, avec un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliards d'euros. «Nous estimons que la dette Covid est autour de 165 milliards d'euros. Cela s'est traduit par un déficit important de plus de 9% en 2020 et de 8,4% en 2021», a-t-il déclaré. «S'il n'y a pas d'accident sanitaire en 2022, nous allons ramener le déficit qui était à plus de 9% en 2020 à moins de 5%, ce qui est une marche vers la normalisation», a enfin fait savoir le ministre.
Le gouvernement a présenté le 22 septembre son projet de budget pour l'année 2022. Après deux ans de creusement lié à l'ouverture des vannes budgétaires face au virus, il s'engage à amortir sur vingt ans la dette de l'État liée à la crise, estimée à 165 milliards d'euros, jusqu'en 2042. Selon les prévisions de Bercy, le déficit public devrait quant à lui passer de 9,2% du PIB en 2020 à 8,4% cette année, puis 4,8% en 2022.