Les bonnes affaires à double-tranchant de la crise du coronavirus

Les bonnes affaires à double-tranchant de la crise du coronavirus Source: AFP
Panneau d'affichage des prix quotidiens dans une station-service à Caen, dans le nord-ouest de la France, le 28 novembre 2019 (illustration).
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Effondrement des cours du pétrole et des actions, baisse du prix des billets d’avions : les effets économiques de l'épidémie de coronavirus semblent offrir quelques opportunités. Mais ces dernières pèsent peu face au risque de récession.

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, a surpris en déclarant, mardi 10 mars : «C'est plutôt le moment de faire de bonnes affaires en bourse aujourd'hui.»

«Vous recommandez d’acheter !?», lui a répliqué éberlué Yves Pozzo di Borgo, conseiller municipal centriste de Paris, qui partageait avec elle la place des invités sur le plateau de la matinale de la chaîne de télévision CNEWS.

«On sait que la bourse a des réactions parfois rapides, notamment avec les robots qui passent de manière automatique les ordres d'achat et de vente», venait d’argumenter la secrétaire d’Etat, sous-entendant que le cours des actions de certaines entreprises avaient été hâtivement massacré et pourrait remonter plus tard.

Possible, mais mince consolation pour les détenteurs d’actifs ayant vu fondre la valeur de leur portefeuille, même si cette dernière a été artificiellement gonflée par la spéculation boursière des deux dernières années.

Quant aux petits actionnaires, les tuyaux d’Agnès Pannier-Runacher risquent de ne pas suffire à leur faire retrouver le chemin de la bourse que la majorité d’entre eux ont quittée lors du krach de 2008 après avoir été tondus à ras.

La FDJ chute sous son cours d'introduction

Le cours de l’action de la FDJ (Française des Jeux), privatisée en fanfare fin 2019, est aujourd’hui inférieur à celui de son introduction en Bourse, ce qui pourrait aussi dissuader les plus audacieux.

Sur les réseaux sociaux, on se plaint que la chute des cours du pétrole ne se soit pas encore répercutée significativement sur les prix dans les stations-essence. Les carburants ont malgré tout baissé en moyenne de 13 centimes d'euros à la pompe depuis le début de l’année, selon Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cité par Les Echos.

Le quotidien économique note d’ailleursque «la chute du prix du baril de pétrole va permettre d'amortir en partie le choc lié au coronavirus en améliorant le pouvoir d'achat des ménages». Il prédit aussi que «si les Français sont contraints de limiter leurs déplacements, ils profiteront moins de ce coup de pouce [et que] les entreprises exporteront moins vers les pays producteurs de pétrole». 

Billets d'avion moins cher, mais pour aller où ? 

Certains médias, comme le site Ze mag info, comparent la chute du prix des billets d’avions et les restrictions de vols, volontaires ou imposées, pour en conclure, en titre :  «Les vols pas chers sont partout à cause du coronavirus, mais peu de gens sont prêts à voler

Encore l’article de notre confrère semble-t-il avoir été publié avant l’annonce ce jeudi 12 mars, par le président des Etats-Unis Donald Trump, d’une suspension pour 30 jours de tous les vols commerciaux depuis l’Europe (hors Royaume-Uni). Et là, difficile de voir immédiatement une opportunité...sSurtout pour les économies européennes.

Beaucoup de responsables économiques prévoient déjà une «catastrophe» pour le secteur du voyage au sens le plus large (tour-opérateurs, compagnies aériennes, hôtels…), voire une récession généralisée dans la zone euro, comme Xavier Ragot, président de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cité par L’Usine nouvelle.

La «catastrophe» de Trump

Il est vrai, par exemple, que le commerce de marchandises avec les Etats-Unis a rapporté à la France un excédent de près de 20 milliards de dollars (un peu moins de 18 milliards d’euros) en 2019, selon les chiffres de l’administration américaine

Quant à l’Allemagne, la perte potentielle, si cette interdiction devait durer, est spectaculaire. En effet, ses échanges commerciaux avec les Etats-Unis – bien qu’en légère baisse – lui ont rapporté en 2019 près de 60 milliards d’euros d’excédent : l’équivalent de 1,75 point de son produit intérieur brut.

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