Scandale du fonds malaisien 1MDB : Goldman Sachs va payer près de 2 milliards de dollars d'amende
- Avec AFP
La banque américaine Goldman Sachs a accepté, le 19 décembre, de débourser près de 2 milliards de dollars d'amende pour son rôle dans le scandale du fonds souverain malaisien 1MDB. De quoi solder les poursuites de la justice américaine…
Goldman Sachs veut-elle en finir avec le scandale politico-financier du fonds souverain malaisien 1MDB (1Malaysia Development Berhad) ? Il semblerait bien que oui puisque la banque d'affaires américaine devrait, selon The Wall Street Journal, opter pour la stratégie du plaider coupable aux Etats-Unis et payer, en conséquence, un peu moins de 2 milliards de dollars d'amende, a révélé le quotidien économique new-yorkais, le 19 décembre.
La banque américaine, qui avait aidé le fonds souverain malaisien à lever 6,5 milliards de dollars en 2012 et 2013 et perçu, au passage, quelque 600 millions de commissions, est accusée d'avoir prêté son concours à un gigantesque scandale de corruption et de détournement de fonds.
Pour sa défense, Goldman Sachs estime avoir été abusée par deux de ses cadres, dont l'ancien patron de la zone Asie du sud-est Tim Leissner, accusés par la justice américaine d'avoir participé au vaste détournement de fonds et d'avoir violé les lois anti-corruption américaines. C'est donc la filiale en Asie de Goldman Sachs et non la maison-mère, qui pourrait reconnaître sa culpabilité précise The Wall Street Journal.
L'accord, qui est toujours en cours de négociation et dont les contours pourraient encore changer, sera également assorti de la mise en place d'un observateur indépendant qui veillera au respect de la réglementation par Goldman Sachs. Il aidera, en outre, la banque à renforcer son programme de conformité, affirme également The Wall Street Journal.
Kuala Lumpur cherche à récupérer des milliards de dollars détournés du fonds 1MDB. Lancé en 2009, ce fonds devait, à l'origine, servir au développement économique de la Malaisie. Problème : l'argent siphonné aurait bénéficié, en réalité, à l'ancien Premier ministre malaisien Najib Razak et ses proches pour financer des dépenses somptuaires.