Migration : des milliers de morts et de disparus sur la frontière euro-africaine en 2025

Migration : des milliers de morts et de disparus sur la frontière euro-africaine en 2025© Caminando Fronteras
Infographie publiée par l’ONG Caminando Fronteras montrant les régions les plus mortelles pour les migrants africains en 2025. [Photo d’illustration]
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Au moins 3 090 personnes sont mortes ou portées disparues en tentant de rejoindre l’Europe depuis l’Afrique entre janvier et le 15 décembre 2025, selon l’ONG Caminando Fronteras. Dans son rapport annuel Right To Life 2025, l’organisation dénonce une frontière de plus en plus meurtrière et pointe la responsabilité des politiques migratoires.

Les routes migratoires entre l’Afrique et l’Europe ont de nouveau été le théâtre d’un lourd bilan humain en 2025. Selon le rapport Right To Life 2025 publié par l’ONG Caminando Fronteras, 3 090 personnes ont perdu la vie ou ont disparu en mer entre le 1ᵉʳ janvier et le 15 décembre, en tentant principalement de rejoindre l’Espagne par voie maritime.

Parmi les victimes recensées figurent 192 femmes et 437 enfants et adolescents, souligne l’organisation, qui documente 303 tragédies distinctes, dont 70 embarcations disparues sans laisser de trace. Des chiffres qui font de 2025 l’une des années les plus meurtrières sur la frontière occidentale euro-africaine.

La route des Canaries, la plus mortelle

Le rapport identifie la route de l’Atlantique vers les îles Canaries comme la plus dangereuse. À elle seule, elle concentre 1 906 morts ou disparus, confirmant une tendance observée ces dernières années. Les traversées depuis les côtes de l’Afrique de l’Ouest, souvent à bord d’embarcations de fortune et sur des distances de plus en plus longues, exposent les migrants à des risques extrêmes.

La route algérienne vers les îles Baléares arrive en deuxième position, avec 1 037 victimes, tandis que d’autres routes méditerranéennes continuent également de faire des morts, dans une moindre proportion.

Des secours tardifs ou inexistants

Au-delà des chiffres, Caminando Fronteras met en cause les défaillances des systèmes de recherche et de sauvetage. L’ONG souligne que, dans de nombreux cas documentés, les alertes émises par des proches ou des organisations civiles n’ont pas entraîné d’intervention rapide, voire aucune intervention.

Le rapport dénonce également une coordination insuffisante entre les États concernés, ainsi que le transfert de la gestion des frontières à des pays tiers, ce qui complique l’activation des secours et allonge les délais d’intervention.

Une frontière de plus en plus dangereuse

Pour l’ONG, ces morts ne sont pas des accidents isolés mais la conséquence directe de politiques migratoires axées sur la dissuasion et le contrôle, au détriment du droit à la vie. La fermeture progressive des voies légales et sûres pousse les migrants à emprunter des itinéraires toujours plus dangereux, notamment par l’Atlantique.

Caminando Fronteras appelle les autorités européennes et les États riverains à placer la protection de la vie humaine au centre des politiques migratoires, à renforcer les dispositifs de sauvetage en mer et à garantir une meilleure coordination des opérations de secours.

Alors que les flux migratoires se poursuivent en raison des conflits, de la pauvreté et du changement climatique, l’ONG avertit que, sans changement structurel, la frontière euro-africaine continuera de s’imposer comme l’une des plus meurtrières au monde.

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