Tunisie : départ volontaire de 4 500 migrants irréguliers depuis début 2025
Les autorités tunisiennes ont annoncé, le 24 juillet, que 4 500 migrants originaires d’Afrique subsaharienne avaient été rapatriés volontairement depuis le début de l'année. La même source a confirmé une diminution du nombre des migrants clandestins due à une série de mesures sécuritaires et au démantèlement progressif des camps informels.
Les autorités tunisiennes ont annoncé que 4 500 migrants en situation irrégulière, principalement originaires d’Afrique subsaharienne, avaient quitté le territoire tunisien de manière volontaire depuis le début de l’année 2025. L’information a été communiquée le 24 juillet par Houssem Eddine Jebabli, porte-parole de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), lors d’une interview accordée à la radio privée Diwan FM.
Selon lui, ces départs ont été facilités dans le cadre d’un programme de retour volontaire, coordonné en partie avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les vols de rapatriement ont été organisés au départ des aéroports de Sfax (sud) et Tunis-Carthage (nord).
Mesures sécuritaires et démantèlement des camps
Houssem Eddine Jebabli a expliqué que le nombre de migrants irréguliers présents dans les villes tunisiennes avait diminué, en particulier grâce aux actions menées par les services de sécurité pour endiguer les départs clandestins par voie maritime vers l’Europe. Il a ajouté que le démantèlement progressif des camps informels de migrants, notamment à Sfax, était en cours.
À la suite de ces opérations, les personnes concernées sont transférées vers les sièges de l’OIM, situés à Hazeg (Sfax) ou à Tunis, en vue d’un retour encadré vers leur pays d’origine. Toutefois, le porte-parole de la DGGN a reconnu que certains migrants rejoignaient de nouveaux campements informels, dont il n’a pas précisé l’emplacement, tout en affirmant qu’il n’y aurait pas de réinstallation dans les anciens camps déjà démantelés.
Rappel des opérations antérieures
Le 20 juin, les autorités tunisiennes avaient procédé au démantèlement d’un important camp de migrants dans la région d’Amra, dans le gouvernorat de Sfax, connu sous le nom de camp d'Al-Ashi, qui comptait environ 1 500 personnes. Plus tôt, en avril, le ministère de l’Intérieur avait lancé une vaste opération d’évacuation des camps informels dans les régions d’Amra et de Jbeniana, où plus de 4 000 migrants auraient été présents.
Déjà en mars, le président Kaïs Saïed avait appelé les organisations internationales à soutenir les efforts de la Tunisie en matière de retour volontaire, tout en insistant sur la nécessité de lutter contre les réseaux de traite des êtres humains.
En janvier dernier, le ministère des Affaires étrangères tunisien avait fait état du rapatriement de 7 250 migrants en situation irrégulière au cours de l’année 2024, avec l’appui de plusieurs partenaires internationaux, dont l’OIM.