L’Algérie récupère le navire « Sedrata » après plus de 3 ans de blocage au port belge d’Anvers

L’Algérie a pu récupérer un navire marchand immobilisé dans le port d’Anvers en Belgique. Ce succès vient couronner les efforts du ministère des Transports pour renforcer la flotte maritime nationale. Les autorités algériennes doivent encore œuvrer pour récupérer plusieurs autres bâtiments bloqués à cause de problèmes administratifs ou techniques.
Le navire algérien Sedrata a été officiellement récupéré par l’Algérie dans la journée du 23 mai après un blocage de plus de trois ans au port d’Anvers en Belgique, a annoncé un communiqué rendu public le 25 mai par le ministère algérien des Transports sur sa page officielle Facebook. La même source a fait savoir que la restitution du navire faisait suite aux instructions du ministre des Transports, Saïd Sayoud, qui avait ordonné la régularisation de la situation des navires algériens bloqués dans les ports étrangers.
Le Sedrata a été récupéré par la Compagnie nationale de transport maritime Cnan El Djazaïr, qui fait partie du Groupe algérien de transport maritime (GATMA), selon le ministère des Transports qui a aussi déclaré que le navire a repris ses opérations maritimes en transportant des marchandises à destination de l’Algérie.
Inspection technique approfondie
Avant de prendre le large, le navire a fait l’objet d’une inspection technique approfondie dans la journée du 22 mai par la compagnie britannique de classification et de certification maritime Lloyd’s Register. La procédure a permis la délivrance d’un certificat de conformité attestant que le bâtiment répondait aux normes internationales maritimes. Les autorités portuaires belges ont de leur côté effectué un contrôle complet dans la journée du 23 mai qui a permis de lever la saisie du navire.
D’après le ministère des Transports, la levée de la saisie résulte d’une « série de réunions de coordination, au cours desquelles des directives ont été données et un suivi strict a été assuré par le ministère des Transports, dans le but d’accélérer les procédures et de surmonter les obstacles administratifs et techniques ». Ce déblocage marque une « étape nouvelle dans le développement du transport maritime national », explique le communiqué, et renforce la présence de l’Algérie sur la scène internationale.
Plusieurs navires à récupérer
Dans le même registre, le ministre Saïd Saoul avait récemment confirmé le rapatriement de deux navires algériens. Le premier était le Sedrata, quant au second bâtiment, il est actuellement amarré au port d’Istanbul, en Turquie, en attendant un rapatriement imminent. Les deux bâtiments avaient fait l’objet de saisies pour des raisons administratives ou techniques. Selon la presse locale, les récupérations des navires constituent une avancée concrète dans le plan de remise en état de la flotte algérienne et confirment la volonté du pays de renforcer sa position dans ce secteur stratégique.
L’Algérie compte en plus cinq autres navires qui doivent être récupérés, dont certains avaient été détournés de leur usage initial dans le cadre de partenariats commerciaux mal encadrés avec des armateurs étrangers, explique le site d’information Observalgérie. Les autorités algériennes mèneraient des négociations pour assurer la préservation des intérêts de l’État, en réaffirmant la propriété juridique de l’Algérie sur ces navires.