Le référendum de 2005 avait montré que la démocratie était aléatoire pour les mondialistes. Une sensation renforcée par la victoire de Joe Biden en 2020. Le feuilleton de la présidentielle roumaine, où la France de Macron joue un rôle prépondérant, vient enfoncer un clou dans le cercueil des démocraties occidentales, selon Alexandre Regnaud.
Premier acte le 6 décembre 2024 : la Cour constitutionnelle roumaine annule le premier tour de l’élection présidentielle. « Cette décision est prise au lendemain de la déclassification de documents du renseignement national faisant état d’une opération d’envergure sur TikTok en faveur du candidat prorusse, Calin Georgescu, arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle, à la surprise générale », nous dit le journal Le Monde. Un candidat qui dérange puisqu’il est patriote, pro-paix et anti-mondialiste. Les sondages le donnant gagnant au second tour, il fallait l’éliminer à tout prix. D’ailleurs, quand il faudra malgré tout réorganiser des élections quelque semaines plus tard, le même Georgescu aura interdiction de se représenter.
Pourtant, il n’a finalement jamais été trouvé aucune trace d’ingérence russe où que ce soit. Au contraire, l’Agence fiscale roumaine révèle que la fameuse campagne TikTok a été payée par le parti au pouvoir, le Parti National Libéral, via l’entreprise Kensington Communications, pour faire monter les partis dits "extrêmes" afin d’être sûr de gagner au second tour. La même technique qu’avec le RN en France.
Par contre, on sait que le 12 novembre 2024, à quelques jours du scrutin annulé, Elena Lasconi, la candidate européiste soutenue publiquement par Emmanuel Macron, a rendu visite à Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères. Il avait été question de « partenaire fiable » pour lutter contre « les fausses nouvelles » et le risque « d'ingérences russes ».
Plus tard, le 5 mars 2025, soit 4 jours avant que la Cour Constitutionnelle roumaine exclût la candidature de Calin Georgescu, l'ambassadeur de France en Roumanie a rendu visite aux juges de cette Cour. Son président avait alors déclaré en conclusion de cette visite, qu'il fallait lutter contre « l'infiltration du populisme ».
Une ingérence ouvertement avouée sur RMC dès le 9 janvier par l’arrogant Thierry Breton, ancien commissaire européen, alors qu’il évoquait la montée annoncée de l’AfD pour les élections à venir en Allemagne : « On l’a fait en Roumanie, il faudra le faire si c’est nécessaire en Allemagne ».
Second acte en mai 2025 avec de nouvelles élections en Roumanie et un nouveau candidat, George Simion, publiquement soutenu par Calin Georgescu.
Logiquement, le peuple continue de « mal » voter et, le 4 mai, Simion arrive largement en tête du premier tour, avec 40,5 % des suffrages. Le double du second, l’européiste Nicusor Dan, à 20,9 %.
Le second tour a lieu le 18 mai et, ô surprise, c’est le challenger euro-mondialiste qui gagne, avec 53,6 % des voix ! Une progression de 4 188 875 électeurs pour Dan.
Soit encore plus que le score de tous les candidats éliminés au premier tour réunis (3 124 000 voix), même ceux qui étaient plus proches de Simion que de Dan. Un miracle « démocratique » !
Alors bien sûr, il semble que là aussi les morts aient voté, comme à Paris à une époque, c’est en tout cas ce qu’affirme George Simion. Il semble surtout que la diaspora ait joué un rôle majeur.
Savez-vous par exemple que même la présidente du pays voisin, la Moldavie, avait voté à l’élection présidentielle roumaine ? Maia Sandu a en effet les deux nationalités.
D’ailleurs, cette fervente mondialiste vient elle aussi d’être réélue grâce à la diaspora, bien que minoritaire dans son propre pays, et le même mois que l’élection roumaine annulée. Sans doute une coïncidence…
Toujours est-il que George Simion affirme que la Moldavie a dépensé 100 millions d'euros pour le tourisme électoral et l'achat de voix des Moldaves ayant la citoyenneté roumaine. Il s’appuie entre autres sur les 75 % d’augmentation de participation des moldaves au second tour et les 88 % de votes pour Dan, contre 52% au premier tour.
Dans le même temps, Sandu et son parti PAS ont ouvertement fait campagne pour Dan.
Ils ne sont pas les seuls, puisque TASS nous apprend que Dan, le gagnant lui-même, affirmait à Politico dès avant l’élection que « le président français Emmanuel Macron avait exprimé sa préoccupation d'une éventuelle arrivée au pouvoir du candidat nationaliste George Simion en Roumanie et sa politique potentielle visant à limiter l'aide à l'Ukraine et à la Moldavie et à retarder les efforts de réarmement de l'Europe ».
Plus fort encore, sur le plateau de France info, le 10 mai, la tête de file macroniste au Parlement européen, Valérie Hayer, affirmait : « On va tout faire sur le terrain pour s’assurer que le prochain président roumain soit pro-européen. […] On va mener une campagne active pour faire prendre conscience aux Roumains qu’il y a un enjeu démocratique important pour l’avenir du pays et de l’Europe ».
Et puis ces accusations du fondateur de Telegram, Pavel Dourov, récemment aux prises avec la justice française. Il affirme sur sa messagerie que les services français lui auraient demandé de censurer Simion et ses partisans, et, citant un journaliste roumain, que le chef des services de renseignement extérieurs français serait venu en Roumanie deux jours avant l'élection présidentielle.
De là à penser que cela a un lien avec la volonté de Hayer de « tout faire » pour répondre à la « préoccupation » de Macron et que Breton puisse encore dire qu’« on l’a fait », il n’y a qu’un pas… Un pas qu’a franchi George Simion en demandant l’annulation de l’élection à la même instance qui l’avait si légèrement décidé une première fois, et au même motif, appuyé cette fois-ci par tous ces faits très concrets d’ingérence étrangère.
Curieusement, sa demande a été malgré tout jugée « sans fondement » et l’élection de l’euro-mondialiste Dan validée définitivement le 22 mai…
Vous venez de lire les faits, simplement remis dans le bon ordre. A vous d’en tirer les conclusions. C’est à ça que doivent servir l’information et les médias, et c’est précisément pour cela qu’ils essaient de les contrôler ou de les censurer. Leurs « valeurs » européennes et leur « démocratie » sont une farce, ils essaient simplement de vous maintenir dans l’illusion du contraire. Car surtout, dites-vous bien que s’ils le font déjà ailleurs, ils peuvent sans problème, demain, le faire aussi chez vous.
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