Le Niger se retire de la Force multinationale mixte pour sécuriser ses sites pétroliers

La Force multinationale mixte avait été composée depuis 2015 avec le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Bénin et le Cameroun pour combattre les groupes terroristes autour du lac Tchad situé à la frontière entre quatre pays. Pour Niamey, il s’agit de «renforcer la sécurisation des sites pétroliers du nord» menacés par des groupes armés.
L’armée nigérienne a annoncé son retrait de la Force multinationale mixte (FMM) chargée de lutter contre le groupe terroriste Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, et ce, afin de renforcer la gestion autonome de la sécurité nationale, selon la télévision publique, Télé Sahel.
La même source a fait savoir, selon un communiqué de l'armée nigérienne, qu’«à l'est du pays, dans la région de Diffa, l'opération jadis menée sous l'égide du secteur 4 de la Force multinationale mixte (FMM), porte désormais le nom de Nalewa Dolé», indiquant que «ce changement d’appellation découle du retrait du Niger de la FMM», sans apporter de plus amples précisions.
Sécuriser les sites pétroliers
Selon le communiqué de l’armée nigérienne, ce retrait «traduit désormais la volonté affirmée de renforcer la sécurisation des installations et sites pétroliers du nord» et vise le renforcement de l’autonomie du pays dans la gestion de sa sécurité nationale et notamment dans la protection des infrastructures stratégiques.
«Sur le plan opérationnel, la situation sécuritaire est restée stable et maîtrisée au cours des dernières 72 heures», a indiqué le communiqué, affirmant que l’armée continuait de déployer des efforts afin de sécuriser la région et de lutter contre les menaces transfrontalières.
Dans une autre perspective et dans le cadre des actions pour renforcer les liens entre l’armée et les civils, l’armée nigérienne a organisé une distribution gratuite de kits alimentaires aux communautés vulnérables de la région de Diffa, dans le sud du pays, à l'occasion du mois saint du Ramadan pour la population musulmane.