« Les pays européens et le Royaume-Uni font tout pour empêcher le dialogue entre les présidents Poutine et Trump », selon Kirill Dmitriev

Le représentant spécial du président russe est arrivé aux États-Unis à l’invitation de Washington. Il a accusé l’Union européenne et le Royaume-Uni de vouloir bloquer toute tentative de dialogue entre la Russie et les États-Unis, affirmant que Moscou continuera à défendre ses intérêts malgré les pressions et les sanctions occidentales.

Kirill Dmitriev, directeur général du Fonds russe d’investissements directs (RFPI) et représentant spécial du président russe pour la coopération économique avec l’étranger, a confirmé sa présence aux États-Unis ce 24 octobre. Il a précisé qu’il se rendait aux États-Unis « sur invitation de la partie américaine », et que cette visite « avait été planifiée de longue date », et n'avait pas été annulée malgré « les récentes actions inamicales » de Washington.

Dmitriev a souligné l’attachement de Moscou à un dialogue fondé sur le respect mutuel : « Le langage de la pression ne fonctionne pas avec la Russie. Il est très important que les intérêts nationaux et de sécurité de la Russie soient toujours pris en compte de manière claire », a-t-il déclaré.

L’ingérence européenne dans le dialogue russo-américain

Le représentant russe a fermement dénoncé les tentatives d’obstruction venues d’Europe : « Nous voyons un très grand nombre de tentatives de la part des Européens, des Britanniques, de faire échouer tout dialogue direct Russie–États-Unis, tout dialogue direct entre le président Poutine et le président Trump », a-t-il déclaré.

Il a également cité des cas concrets, notamment l’intervention de Boris Johnson pour bloquer un accord de paix quasiment conclu avec l’Ukraine en 2022. Pour Dmitriev, ces démarches s’inscrivent dans une stratégie occidentale visant à prolonger le conflit : « Ceux qui veulent prolonger le conflit ukrainien le font parce que l’économie britannique est en ruine, tout comme celle de l’Union européenne. Ils ont besoin de présenter la Russie comme un ennemi ».

Il a ajouté que l’Ukraine elle-même « ne veut pas résoudre les problèmes » et « fait échouer le dialogue à la demande des Britanniques et des Européens ».

Poursuite du dialogue avec l’administration Trump

Dmitriev a confirmé qu’il rencontrerait à huis clos plusieurs membres de l’administration du président Donald Trump. L’une des réunions pourrait être rendue publique, mais l’essentiel des discussions restera confidentiel. L’objectif est de « poursuivre le dialogue » en veillant à ce que « la position de la Russie soit bien comprise et respectée ».

Il a également abordé l’impact des sanctions occidentales, qu’il juge inefficaces : « Ces sanctions ne toucheront en rien l’économie russe, elles entraîneront simplement une hausse des prix à la pompe aux États-Unis », a-t-il souligné.

Dmitriev a critiqué l’héritage de l’administration Biden, qualifiant ses approches de « fausses, totalement erronées et vouées à l’échec ». Il a mis en garde contre les tentatives de certains d’imposer ces idées à l’administration actuelle sous Trump : « Nous dirons clairement à nos collègues américains qu’il ne faut pas devenir des Biden ».