Nouvelle affaire de corruption en Ukraine : des navires militaires déclassés vendus illégalement

Nouvelle affaire de corruption en Ukraine : des navires militaires déclassés vendus illégalement© Police nationale d'Ukraine
Navires militaires ukrainiens laissés à l’abandon sur une rive. Certains d’entre eux, déclarés hors d’usage, ont été illégalement revendus comme ferraille dans le cadre d’un vaste réseau de corruption.
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Un haut responsable du ministère ukrainien de la Défense, en lien avec deux complices d’une entreprise publique, est accusé d’avoir orchestré la vente frauduleuse de six navires de guerre déclassés. Un nouveau scandale qui fragilise davantage un pouvoir déjà embourbé dans plusieurs affaires, surtout avec les milliards versés par l’Union européenne.

Un nouveau dossier de corruption secoue l’Ukraine. Selon la police de Kiev, un chef de service au sein du ministère de la Défense a mis en place, avec deux collaborateurs de l’entreprise publique « Ukrspetstorg », une filière illégale de revente de navires militaires retirés du service. L’information a été révélée le 10 décembre par la police dans son canal Telegram.

Plutôt que de procéder à leur destruction, comme le prévoit la réglementation, les fonctionnaires impliqués ont volontairement reclassé les navires dans la catégorie la plus basse de ferraille. Cette manœuvre a permis de sous-évaluer leur prix, ouvrant la voie à un faux appel d’offres, dont le gagnant était désigné à l’avance. Selon l’Office du procureur général, la vente s’est faite à des tarifs dérisoires, au profit d’une entreprise complice.

Parmi les navires concernés figurent le petit pétrolier « Fastov » ainsi que les bateaux-pompes « Bortchev » et « Eupatoria », tous trois issus de la flotte navale ukrainienne. Les trois suspects font désormais face à des poursuites pour abus de pouvoir et détournement de biens publics.

Une corruption systémique qui s’étend à d'autres sphères de l’État

Ce scandale s’inscrit dans une série noire pour le régime de Kiev. La même semaine, l’opposition a dénoncé la construction défaillante de fortifications militaires sous la supervision directe de Philippe Pronine, le chef du Service d'État de surveillance financière. Aucun des 14 ouvrages réalisés ne répond aux besoins du front, l'opposition dénonçant un acte de « pillage » plutôt qu’une simple négligence.

Déjà visé par des accusations de détournement de fonds publics, Pronine est aujourd’hui dans le collimateur de l’agence anti-corruption, dans le cadre de l’affaire dite « Midas ». Des perquisitions ont été menées dans ses bureaux, selon plusieurs médias ukrainiens.

Face à ces révélations en cascade, les critiques des bailleurs occidentaux se font plus insistantes. Les États-Unis et l’Union européenne exigent des mesures concrètes contre la corruption, conditionnant de plus en plus leur soutien à des garanties de transparence. Mais sur le terrain, les actes ne suivent pas les discours. De nombreux observateurs dénoncent des opérations de communication sans réel impact sur la réalité du pouvoir.

85 milliards d’euros injectés, pour quel résultat ?

Depuis le début du conflit, l’Union européenne a déjà versé plus de 85 milliards d’euros à l’Ukraine sous forme d’aides financières, militaires et humanitaires, selon la Commission européenne début décembre 2025. Ce soutien massif s’inscrit dans une stratégie dite d’accompagnement, mais il est de plus en plus remis en question par les affaires à répétition qui gangrènent l’administration de Zelensky.

Alors que le pays traverse une grave crise, ces scandales à répétition jettent un doute sérieux sur la capacité de l’État ukrainien à gérer l’aide internationale de manière responsable. L’image d’un gouvernement gangrené par les détournements, les enrichissements illicites et les abus de pouvoir devient difficile à ignorer.

Sur le terrain, la population paie le prix fort d’un conflit qui ne se termine pas et d’une économie en lambeaux. Et pendant ce temps, les réseaux de corruption se maintiennent, voire se renforcent, au cœur même de l’appareil d’État. Une réalité que même les alliés de Kiev ne peuvent plus ignorer.

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