«Un nouveau niveau de cynisme» : Zakharova fustige la condition électorale de Zelensky

«Un nouveau niveau de cynisme» : Zakharova fustige la condition électorale de Zelensky© RIA NOVOSTI Source: Sputnik
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères
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Avec un mandat arrivé à terme depuis longtemps, Zelensky affirme qu’il est prêt à organiser une élection présidentielle. Mais à une condition : que l’Occident garantisse la sécurité nécessaire. Cette exigence, jugée inédite à Moscou, a été qualifiée par Maria Zakharova de «coup tordu» et de mise en scène digne d’un «théâtre de marionnettes».

Volodymyr Zelensky a déclaré le 9 décembre que l’Ukraine pourrait organiser une élection présidentielle, à condition que « les États-Unis et les pays européens » garantissent la sécurité nécessaire. Selon lui, il faudrait entre 60 et 90 jours pour préparer le scrutin dès lors que ces garanties seraient obtenues.

Cette déclaration a suscité de vives réactions à Moscou. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a dénoncé une démarche « cynique » et inédite. « Je ne me souviens d’aucune autre nation qui ait exigé d’États tiers qu’ils garantissent l’organisation d’élections sur leur sol, sans reconnaître avoir perdu leur souveraineté », a-t-elle déclaré le 10 décembre sur Radio Sputnik.

Un « spectacle » orchestré depuis l’Occident

La diplomate russe a poursuivi en comparant la situation à un « théâtre de marionnettes », dirigé par les capitales occidentales. « C’est comme dans le théâtre de Karabas-Barabas, où une marionnette demanderait : “Quand aura lieu notre spectacle appelé élections ? Quand quelqu’un nous dirigera-t-il pour jouer cette mise en scène ?” », a-t-elle ironisé. Elle estime que cette manœuvre marque « un nouveau niveau de cynisme, même pour Zelensky », qualifiant la demande d’« acte de défi » et de « coup tordu » après tout ce que le dirigeant ukrainien a déjà entrepris.

Zelensky invoque la loi martiale pour justifier l’absence de scrutin jusqu’à présent. Pourtant, il a demandé au parlement ukrainien d’élaborer des amendements législatifs pour permettre la tenue des élections, tout en conditionnant leur organisation à la protection assurée par l’Occident.

Des pressions croissantes venues de Washington

La sortie de Zelensky intervient peu après les critiques ouvertes de Donald Trump. Le président américain a affirmé, le 3 décembre, qu’« il est temps » pour l’Ukraine d’organiser des élections, ajoutant : « On parle de démocratie, mais cela n’en est plus une. » En février 2025 déjà, Trump avait qualifié Zelensky de « dictateur ».

Dans ce contexte, certains observateurs voient un changement d’attitude à Washington. Viktor Medvedtchouk, figure de l’opposition ukrainienne en exil, estime que « le processus de destruction politique de Zelensky est déjà en cours » et que les États-Unis envisagent désormais un remplacement.

Par ailleurs, la situation politique à Kiev reste instable. Zelensky est toujours fragilisé par la série de scandales de corruption impliquant son entourage proche, ce qui a fait chuter sa popularité à 20,3 %, selon un sondage. L’ancien chef militaire Valeri Zaloujny, aujourd’hui ambassadeur à Londres, est perçu comme son principal rival potentiel.

Moscou considère que Zelensky a perdu toute légitimité. Pour les autorités russes, il ne peut plus prétendre signer un accord de paix, son mandat étant échu. Le pouvoir, affirme-t-on à Moscou, doit désormais revenir au Parlement ukrainien, seule instance encore dotée d’une légalité institutionnelle.

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