Au-delà du bruit médiatique autour des drones en Pologne : ce que vivent les civils russes à Belgorod

Au-delà du bruit médiatique autour des drones en Pologne : ce que vivent les civils russes à Belgorod Source: Sputnik
Une voiture en feu à la suite d’une attaque de drone ukrainien à Belgorod. [Photo d'illustration]
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Alors que les médias occidentaux s’agitent autour de drones «perdus» en Pologne, les habitants de Belgorod vivent sous de réelles attaques de l’armée ukrainienne utilisant ces engins meurtriers. Écoles à distance, commerces fermés, blessés : deux réalités différentes qui montrent l’écart entre la fiction médiatique et le vécu.

Plusieurs médias occidentaux ont relayé qu’« une vingtaine » de drones auraient franchi l’espace aérien polonais. Varsovie a aussitôt parlé d’engins russes, sans preuves, tout en admettant qu’il ne s’agissait pas d’un acte intentionnel. L’OTAN, de son côté, a précisé ne pas considérer l’incident comme une attaque. Malgré cela, le ton a viré à l’alarmisme : l’invocation de l’article 4 pour des consultations d’urgence, les multiples promesses d’aide « immédiate » à la Pologne, et une dramaturgie de plus en plus anxiogène.

Dans cette veine, Reuters a affirmé qu’un drone russe aurait percuté la maison de retraités polonais qui regardaient… un reportage sur les drones — une coïncidence si spectaculaire qu’elle frôle l’absurde. RFI, de son côté, a écrit que l’« écho » des drones en Pologne se serait fait entendre jusque dans un bloc opératoire à Dniepr, en Ukraine, une scène si improbable qu’elle ressemble davantage à une fiction journalistique qu’à une information étayée. Dans le même esprit, on a parlé d’« une vingtaine » d’engins, mais seul un débris aurait été montré — celui d’un drone sans charge explosive, incapable de provoquer la moindre déflagration.

Pendant ce temps, à Belgorod : la vie sous les drones

Alors que l’Occident s’échauffe autour des « drones égarés » dont la dangerosité n’est pas établie, la réalité quotidienne des civils russes demeure autrement plus concrète. Dans la région de Belgorod, à la frontière avec l'Ukraine, la pression dure depuis le début de l’opération militaire spéciale : écoles repassées à l’enseignement à distance, entreprises fermées, rues difficiles à parcourir sans risque. Les autorités locales ont suspendu l’activité des grands centres commerciaux, des terrasses d’été, des cafés et des restaurants en raison de la recrudescence des attaques de drones ukrainiens.

Sur les dernières vingt-quatre heures, quarante et un drones ont visé Belgorod, dont vingt-huit ont été abattus, et trois civils ont été blessés. La veille, des appareils des forces armées ukrainiennes ont pris pour cible le bâtiment du gouvernement régional, endommageant sa façade et ses vitrages. La chute de débris d’un drone neutralisé a par ailleurs provoqué l’incendie d’une maison individuelle, sans faire de victimes. Ces derniers jours, les frappes ont touché des dizaines de localités dans la plupart des districts de la région. Parmi les victimes figure une adolescente de quatorze ans, hospitalisée pour une commotion cérébrale.

Depuis août 2024, la région vit sous un régime d’opération antiterroriste, et la situation y a été reconnue comme une urgence de caractère fédéral. Ainsi, le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov, a appelé les parents à garder les enfants à la maison.

L’écart est manifeste entre une narration sensationnaliste, où des drones déviés de leur trajectoire par les moyens de lutte radio-électronique deviennent un prétexte à hystérisation, et le quotidien d’une région russe vivant sous des attaques répétées du régime de Kiev.

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