Poutine donne une conférence de presse à l'issue de sa visite en Chine

Vladimir Poutine tient une conférence de presse à l'issue de sa visite de quatre jours en Chine.
Pour ce qui est d’une éventuelle rencontre avec Donald Trump, Vladimir Poutine a précisé qu’aucune date ni préparation n’étaient encore prévues, tout en soulignant que la proposition demeurait sur la table.
À propos de Steve Witkoff, Vladimir Poutine a rappelé qu’il ne lui revenait pas d’évaluer son travail, cette mission relevant du président américain. Il s’est néanmoins dit convaincu que l’envoyé spécial de la Maison Blanche transmettait avec clarté et fidélité la position russe à Donald Trump, soulignant que les entretiens d’Anchorage avaient confirmé la justesse et la cohérence de ses propos.
Le président russe a estimé que les critiques visant Witkoff provenaient avant tout de ceux qui rejettent son approche – qui, selon lui, reflète en réalité celle de Trump. Il a opposé deux logiques : d’un côté, le « parti de la guerre », désireux de poursuivre le conflit jusqu’au dernier Ukrainien ; de l’autre, le camp de Trump, porteur d’une vision différente.
Poutine a également précisé qu’à Pékin, aucun propos défavorable n’avait été exprimé à l’encontre de Donald Trump. Au contraire, toutes les autorités chinoises rencontrées ont manifesté l’espoir que les discussions d’Anchorage puissent ouvrir la voie à une issue au conflit en Ukraine.
Interrogé sur une éventuelle modification de l’équipe de négociation avec l’Ukraine, Vladimir Poutine a assuré qu’il était satisfait du travail de son conseiller Vladimir Médinsky. Il n’a toutefois pas exclu de hausser le niveau de la délégation si cela s’avérait nécessaire, rappelant que l’essentiel était le résultat.
Vladimir Poutine a affirmé que l’Organisation de coopération de Shanghai n’avait pas vocation à s’opposer à qui que ce soit et que ses membres ne cherchaient pas à « battre » leurs partenaires, mais simplement à organiser leur propre coopération.
Il a ajouté que ses quatre jours de visite en Chine n’avaient montré aucun signe de confrontation. Selon lui, la question ukrainienne ne serait qu’un prétexte pour imposer de nouvelles sanctions occidentales visant les partenaires de la Russie.
La rencontre avec Zelensky est toujours possible
Le président russe a affirmé n’avoir jamais exclu l’éventualité d’un face-à-face avec Volodymyr Zelensky. Il a toutefois relativisé cette perspective, exprimant de sérieux doutes sur l’utilité d’une telle rencontre dans le contexte actuel.
La fin du conflit en Ukraine, est-elle proche ?
Cette question a été posée à Vladimir Poutine. Il a affirmé, qu'il y a « de la lumière au bout du tunnel » en ajoutant qu'il observerait l'évolution de la situation. Pourtant, si nécessaire, la Russie recourira à des moyens militaires pour atteindre ses objectifs. Les militaires russes avancent sur tous les fronts mais il ne faut pas se faire d'illusions, les militaires ukrainiens pourraient se regrouper.
La Russie est contre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN
Le chef d'État russe a rappelé que la Russie s’était toujours opposée à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Selon lui, la sécurité de l’Ukraine ne saurait être garantie au détriment de celle de la Russie. En outre, le président a souligné que Moscou n’avait jamais posé la question de garanties de sécurité pour l’Ukraine en contrepartie de territoires, et que ces deux dimensions n’étaient pas directement liées. Il a précisé, à cet égard, que ce sujet n’avait jamais été abordé, ni dans ses discussions avec Donald Trump, ni lors des rencontres d’Anchorage.
Vladimir Poutine a ajouté que l’enjeu n’était pas tant territorial que lié au droit des populations à parler leur langue et à préserver leur culture. Il a également estimé que la volonté exprimée par les habitants ayant choisi de rejoindre la Russie devrait être respectée, y voyant une véritable expression de la démocratie.
Concernant le projet « Force de Sibérie-2 », Vladimir Poutine a souligné que les accords conclus sont mutuellement avantageux et qu’ils ne relèvent en rien de la charité. Il a ajouté que le prix du gaz acheminé par ce gazoduc serait fixé sur une base strictement commerciale.
Lors de la conférence de presse marquant la fin de sa visite de quatre jours en Chine, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que ce pays reste le moteur de l’économie mondiale.