Une société russe veut percer dans les infrastructures en Afrique, au Moyen-Orient et dans la CEI

La société russe Natsproektstroï, forte de son expérience dans la construction de lignes à grande vitesse et la numérisation des réseaux ferroviaires, vise à s'imposer sur les marchés de l'Afrique, du Moyen-Orient et de la CEI. Son PDG, Alexeï Krapivine, affirme la capacité de la société à concurrencer les entreprises européennes et chinoises.
La société russe d'infrastructure Natsproektstroï (NPS), qui s'occupe de projets prometteurs tels que la construction d'une ligne à grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg, ainsi que de la numérisation des lignes ferroviaires du Kazakhstan et de la Mongolie, envisage de participer à la construction d'infrastructures dans les pays de la Communauté des États indépendants (CEI), du Moyen-Orient et d'Afrique, a déclaré Alexeï Krapivine, directeur général de la société, dans une interview accordée à RBK. Selon lui, NPS s'est fixé pour objectif, à moyen terme, de devenir la principale entreprise russe dans le domaine de la construction d'infrastructures à l'étranger.
« La société NPS reste active sur nos marchés traditionnels dans les pays amis. De plus, nous avons l’intention de renforcer notre présence dans toutes les régions où nous sommes les bienvenus, et elles sont nombreuses. Au cours des six derniers mois, j’ai visité de nombreux pays et j’ai pu constater que nous devons absolument être présents dans les pays amis, c’est-à-dire au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Ouzbékistan, en Mongolie, et ainsi de suite », a indiqué Alexeï Krapivine. La société russe envisage également des projets dans les pays africains.
Le PDG de Natsproektstroï a souligné que la société russe est confrontée aux mêmes difficultés que les autres entreprises russes à l'étranger. Néanmoins, ces difficultés sont « surmontables ». « C’est mon objectif personnel : participer à des projets de construction à grande échelle dans ces pays. Nous constatons actuellement l’émergence de grands projets d’infrastructure dans des régions proches de la Russie, et des sociétés de construction asiatiques, turques et européennes arrivent sur ces marchés », a-t-il détaillé.
Le ferroviaire russe rivalise avec l’Europe
Alexeï Krapivine a noté que la société russe d'infrastructure avait des activités telles que la production de matériel ferroviaire et l'automatisation de la gestion du trafic. « Après 2014, nous avons consacré beaucoup d’argent, de temps et d’efforts à l'adaptation aux marchés locaux des systèmes de gestion du trafic ferroviaire. Je voudrais également ajouter que près de 90 % des chemins de fer du Kazakhstan sont gérés à l’aide d’un système de gestion du trafic ferroviaire développé par notre entreprise », a-t-il indiqué, ajoutant que la gestion du trafic ferroviaire dans de nombreux pays de la CEI « repose presque entièrement sur des technologies russes » et que NPS « rivalise avec succès avec les Européens et nos amis Chinois ».
Natsproektstroï réalise de nombreux projets d'envergure tant en Russie qu'à l'étranger. Ainsi, la participation de la société au projet de construction d'une nouvelle autoroute Tachkent-Samarcande, en Ouzbékistan, estimée à plusieurs milliards de dollars, est déjà en cours de discussion. De plus, en Mongolie, les parties évaluent déjà la forme de participation de NPS au programme du corridor ferroviaire Russie-Mongolie-Chine, ainsi que le développement des corridors ferroviaires central, oriental, occidental et septentrional.