Poutine «a fait un excellent travail pour la Russie», estime Carlson

Lors d’une interview au quotidien allemand Bild, parue dans la nuit du 19 au 20 juillet, le journaliste américain Tucker Carlson a taclé la situation d’une Allemagne «en déclin», la comparant à une Russie «en plein essor».
Une interview de Tucker Carkson, par le rédacteur en chef adjoint de Bild, Paul Ronzheimer, a donné lieu à des d’échanges animés. La vidéo, d’une durée d’un peu plus de deux heures, a été publiée dans la nuit du 19 au 20 juillet sur la chaîne Youtube du quotidien allemand.
Interrogé sur son interview de Vladimir Poutine en février 2024, marquée par plusieurs dizaines de minutes de rappels historiques de la part du président russe, le journaliste américain confie avoir alors été « très agacé ». Il a avoué qu'il n’avait pas les connaissances historiques nécessaires pour le contredire en cas de besoin.
« Vous savez, j’ai interviewé beaucoup de chefs d’État, comme vous, et […] il y a vraiment une limite à ce que l’on peut obtenir », finit-il par confier et d’ajouter que « les gens sont de moins en moins sur leurs gardes à mesure qu’ils parlent ».
« Mais Poutine est un peu différent. Il était un agent des renseignements, il sait contrôler ses émotions », le relance alors Ronzheimer. « Ils le sont tous! », le coupe alors Carlson avant de poursuivre : « vous savez, je ne défends pas Poutine, qui je pense a fait un excellent travail pour la Russie, bien mieux que n'importe quel dirigeant allemand, ça, c'est sûr ».
« Merkel a détruit votre pays »
« Votre pays est en déclin, la Russie est en plein essor », a-t-il enchainé avant d’asséner : « vous devriez être en colère contre vos propres dirigeants, vous êtes en colère contre Poutine à la place. Ça me fait rire ».
« Poutine, à la place, est un criminel de guerre », se contente de lui opposer sur un ton quasi machinal Paul Ronzheimer. « Angela Merkel a détruit votre pays par l'immigration de masse, mais elle n'est pas criminelle ? Comment cela fonctionne-t-il ? », rétorque alors le journaliste américain et d’insister sur le fait qu’à ses yeux l’Allemagne « ne se rétablira pas de votre vivant ni du mien ».
Une allusion directe à la porte ouverte aux migrants, par Angela Merkel, en 2015. Cette même année, plus d’un million de réfugiés, principalement venus de Syrie et d’Irak, furent accueillis en Allemagne, cinq fois plus que l’année précédente.
Selon Carlson, Vladimir Poutine « ne diffère pas de tout autre dirigeant de longue date, dans la mesure où ce qu’il dit et ce qu’il fait est fortement déterminé par les impératifs du renseignement ».