Zaporojié : huit employés de la centrale nucléaire blessés lors d'une attaque de drones ukrainiens
Plusieurs employés de la centrale nucléaire de Zaporojié ont été blessés dans une attaque ukrainienne, a annoncé ce 3 juillet le service de presse de la centrale. Le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhatchev, a dénoncé un «dangereux précédent», appelant à une «réponse rapide et adéquate», notamment des organisations internationales.
«Aujourd'hui, les forces armées ukrainiennes ont attaqué la sous-station de Raduga, où des travaux étaient menés pour optimiser le système d'alimentation électrique d'Energodar. La sous-station a été touchée à trois reprises par des drones kamikazes de type quadricoptère», a annoncé sur Telegram le service de presse de la centrale nucléaire, ajoutant que huit employés de la centrale nucléaire de Zaporojié avaient été blessés.
Selon la même source, les employés ont été évacués vers des installations médicales à Energodar, aucun d’eux n’était dans un état grave.
«Un dangereux précédent a été créé qui nécessite une réponse rapide et adéquate, y compris de la part des organisations internationales», a réagi le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhatchev également cité par le service de presse de la centrale nucléaire. «Pour notre part, dans ces conditions difficiles, nous continuerons à faire tout notre possible pour protéger la centrale nucléaire de Zaporojié et d’Energodar des attaques et des provocations ukrainiennes et pour maintenir des conditions de vie décentes pour les travailleurs de la centrale et les habitants de la ville», a-t-il poursuivi.
Des installations régulièrement prises pour cible pour les forces ukrainiennes
Celui-ci avait rencontré fin mai, à Kaliningrad, le directeur de l'AIEA Rafael Grossi, afin d’évoquer le redémarrage de la centrale de Zaporojié. Une option écartée pour l'heure, Rosatom dénonçant la menace constante de provocations ukrainiennes.
Un transformateur de la sous-station de Raduga avait été endommagé lors d’une précédente attaque de drones, le 21 juin. Quelques jours plus tard, le 26 juin, le service de presse de la centrale avait rapporté qu’un poste de contrôle des radiations situé dans le village de Velyka Znamenka, dans la région de Zaporojié, avait été détruit par des tirs d’artillerie ukrainiens. Rafael Grossi avait alors qualifié d'inacceptable l'utilisation de drones contre la centrale nucléaire de Zaporojié et ses environs.