«On nous a dit de que l'Allemagne ne serait jamais autorisée à se réarmer. Maintenant elle amasse ses chars en Lituanie pour se confronter à la Russie. Mais la Russie n'est pas la vraie menace», explique Graham Moore, commentateur politique.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a récemment estimé que le président américain Donald Trump était l'une des plus grandes menaces extérieures à l’UE.
RT : Des gens à Londres ont été surpris par les commentaires de Donald Tusk au sujet de Donald Trump. Cependant, de nombreux Parisiens partagent son avis. Pourquoi une telle différence d’opinion entre les deux pays ?
Ils essaient de créer cette hystérie autour de Trump, parce que lui, il s'en fiche de l'UE, il n'est pas intéressé par l’UE
Graham Moore (G. M.) : Je ne crois pas que Donald Trump ait tort. En fait, je crois qu’il a bien raison. Ce qu'il fait, essentiellement, c'est s'occuper des intérêts du peuple américain, exactement ce pour quoi il a été élu. Si on parle de l'UE, on avance l'idée idiote selon laquelle Donald Trump représente pour l'UE la même menace que, par exemple, la Russie, ou, ce qui est encore plus ridicule, Daesh. La plus grande menace pour l’UE c'est l'UE ; la plus grande menace pour l’UE c'est l’Allemagne... Ils essaient de créer cette hystérie autour de Trump, parce que lui, il s'en fiche de l'UE, il n'est pas intéressé par l’UE.
RT : Beaucoup d'hommes politiques de l'UE ont un avis critique de Donald Trump. Pensez-vous que cela influencera la perception que le public a de lui ?
G. M. : Je peux vous dire qu'il y a une pétition, au Royaume-Uni, pour que Donald Trump fasse une visite d'Etat auprès de la reine - mais aucune publicité, aucun radiodiffuseur, aucune station de radio n'évoquent [cette pétition], à la différence de l'autre. Elle a déjà eu plus de 240 000 signatures - et cela en 24 heures seulement. Une petition aussi positive à l'égard de Donald Trump et d'une visite d’État et qui obtient autant de signatures en si peu de temps et sans publicité indique bien que le public soutient Donald Trump. Quand vous regardez l’autre pétition, elle a joui de quatre jours de publicité gratuite non stop aux heures de grande écoute, alors que la pétition positive pour Donald Trump n’en a eu aucune et a néanmoins attiré plus de 200 000 personnes.
RT : Un ministre britannique a affirmé que, par le biais de ses politiques, Donald Trump pourrait créer «un outil de propagande» pour Daesh. Quelle est votre opinion sur ce point ?
G. M. : Je peux répondre à ce que dit Boris Johnson que je n'y crois pas. À un moment donné il faut arrêter la politique d’apaisement face à l'islamisme et des islamistes. Car l’apaisement et le politiquement correct leur sont utiles pour leur permettre de progresser à la cadence actuelle.
Plus les médias se tournent contre le président Trump, plus on sait qu'il fait de bonnes choses
Le jour de l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, il a ancé une attaque sur le Yémen pour reprendre un port à Al-Qaïda. Un membre des Marines a perdu la vie dans le cadre de cette attaque, mais ils ont réouvert la route pour faire parvenir de l'aide aux réfugiés. Ce qu’ils ne disent pas, c'est que Donald Trump a déjà eu une conversation téléphonique avec l'Arabie saoudite et a dit : « Laissez-moi vous dire quelque chose, vous allez autoriser des zones sécurisées.» Donald Trump fait beaucoup de choses que vous ne voyez pas. Je pense que les médias et les élites sont absolument terrifiés. Plus les médias se tourneront contre le président Trump, plus on saura qu'il fait de bonnes choses.
RT : Selon Donald Tusk l'Europe est menacée de toutes parts, êtes-vous d’accord avec cela ?
La Russie n’est pas une menace ; c’est l’Union européenne et le contrôle qu'a l’Allemagne
G. M. : En Ukraine, [la menace] a été causée directement par l’administration occidentale qui a renversé ce gouvernement. C’était une intervention extérieure, et elle n'aurait jamais dû avoir lieu. Prenons l'exemple de l'Allemage - on nous a dit pendant longtemps qu'elle ne serait jamais autorisée à se réarmer. Maintenant ils ont 300 000-400 000 hommes. Et ils amassent désormais leurs chars en Lituanie. Pourquoi ? Pour se confronter à la Russie. La Russie n’est pas une menace. A mon avis, la menace, maintenant, c'est l’Allemagne. Ils ont importé dans leur pays une légion étrangère déjà formée de 1,2 millions d’hommes en âge de se battre. Et nos hommes politiques continuent avec leur «Cela ne pose aucun problème». Il suffit de revenir à Winston Churchill et voir ce qu'il en a dit. Il avait pendant des années été laissé de côté et ridiculisé. Et pendant des années il avait dit qu'il n'y avait qu'un problème : que l'Allemagne réarme. La Russie n’est pas une menace ; la menace, c’est l’Union européenne et le contrôle qu'a l’Allemagne sur elle.
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