«Ce que notre renseignement nous disait nous a amené à la guerre en Irak. Ils nous a induit en erreur et cela a résulté en une tragédie», a déclaré Ron Paul,candidat déçu aux élections présidentielles américaines de 2008 et de 2012 .
RT : Le rapport du renseignement américain sur le prétendu piratage russe de l'électrion présidentielle américaine est décrit par certains comme faible et inconsistant parce que la version déclassifiée ne comprend pas d’éléments de preuve. Qu'en dites-vous ?
Ron Paul (R. P.) : Puisque Julian Assange adopte cette position, je suis d’accord avec lui. Je pense qu’il nous dit la vérité. Ici, il y a eu une sérieuse enquête réalisée par une grande société d’internet. Il en ressort que [plus de] 80% des Américains feraient plus confiance à Julian Assange qu’aux données de nos services de sécurité. De ma propre expérience au Congrès, ce que notre renseignement nous disait nous a amené à la guerre en Irak, alors qu’il ne nous avaient pas dit la vérité. Ils nous ont induit en erreur et cela a résulté en une tragédie. J’ai donc toutes les raisons pour être sceptique de ce que disent nos agences de renseignement. Je pense que la plupart de ce que nous entendons ici, aux Etats-Unis, est lié à la politique. Ces gens qui sont très déçus de ne pas avoir gagné les élections se sont, par conséquent, tournés vers cet ainsi nommé «scandale politique». Je ne pense pas que les preuves confirment ce que disent les auteurs de ce rapport. Il ne s’agit que de démagogie politique.
Je considère que Donald Trump est le facteur déterminant dans cette tentative de ramener la raison dans les relations entre les Etats-Unis et la Russie
RT : Les médias traditionnels ne cessent d'accuser la Russie de produire de «fausses nouvelles», même si le New York Times et le Washington Post ont publié des informations inexactes sur la Russie. Pourquoi même les médias réputés soutiennent-ils l'hystérie anti-Russie avec des articles erronées ?
R. P. : Cela se produit depuis longtemps, car je suis presque tout ce que disent notre gouvernement et nos médias... C’est presqu’interconnecté. Pour l'essentiel, ce sont de fausses informations. Ce qui s’est produit ici l’année dernière est une chose très importante, car ils ont touché le fond en mettant quelque dix organisations, dont la mienne, sur la page principale du Washington Post, leur reprochant de produire de fausses nouvelles. Car nous avons adopté une position plus équilibrée en ce qui concerne nos rapports avec les pays étrangers ou même avec la Russie…
RT: Washington aurait-il dû s’attendre à un retour de bâton en publiant un document muni de l'avertissement que les conclusions de ce dernier pourraient être fausses ?
R. P. : J’espère qu’il y aura un grand retour de bâton. Il n'a pas encore eu lieu mais de plus en plus de gens sont sceptiques. Il y a quelques points sur lesquels je ne suis pas d’accord avec le président élu, mais je considère qu’il est le facteur déterminant dans cette tentative de ramener la raison dans les relations entre les Etats-Unis et la Russie, que je voudrais voir, car je n’aimerais pas qu’il y ait d’antagonisme inutile quand il n’y a pas de raison d'avoir un différend avec un pays.
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