La mobilisation exceptionnelle pour la primaire de la droite témoigne de la volonté massive des Français d'élire quelqu'un qui fait tout pour que la France retrouve sa grandeur, indique le sénateur de la Côte-d'Or Alain Houpert.
RT France : Que signifie le résultat du second tour de la primaire ?
Alain Houpert (A. H.) : C’est un résultat franc et massif – 70%, mais ce qui est le plus important c’est la mobilisation – 10% des inscrits sont allés voter pour une primaire, cela ne s’est jamais vu, ça prouve qu’il y a une volonté massive de la part des Français. Il y a eu un mouvement massif hier pour donner une direction, qu’en France on arrête la pensée molle. Les gens veulent quelqu’un qui retourne la table et ils ont choisi François Fillon. J’en suis très heureux – c’est quelqu’un que je connais bien, que je soutiens. J’ai soutenu en premier lieu Nicolas Sarkozy, par légitimité, mais François est un ami et le soir du premier tour je l’ai rejoint. C’est quelqu’un de fidèle, il l’a montré pendant cinq ans quand il était Premier ministre sous Nicolas Sarkozy. C’est un homme de rassemblement.
Il n’est pas sorti fatigué de la primaire – ce qui était le cas de François Hollande il y a cinq ans. Au premier tour, les attaques visaient surtout Nicolas Sarkozy, mais au second c’est lui qui est devenu l’objet des attaques, des attaques perfides…
Nous sommes face à une droite rassemblée et à une gauche qui se divise
RT France : Comment expliquez-vous cet acharnement contre François Fillon après sa victoire au premier tour ?
A. H. : La gauche veut absolument garder le pouvoir. Il y a quand même 600 000 personnes de gauche qui sont allées voter. Je pense que si la gauche ne s’était pas mobilisée pour aller voter au premier tour, François Fillon serait passé dès le premier tour. Mais c’est bien, on les remercie, parce qu’ils ont contribué à 2 euros pour faire fonctionner le parti des Républicains, je les remercie d’avoir donné leur obole. C’est quand-même beaucoup d’argent qui sont venus aux Républicains, nous en avons besoin pour cette campagne qui va être belle.
Je suis très excité pas ces six mois qui vont arriver. Nous sommes face à une droite rassemblée et à une gauche qui se divise.
RT France : On entend des appels à la gauche de la part de Manuel Valls, de François Hollande, de s’unifier face à un candidat aussi fort que François Fillon. Croyez-vous que ce soit réaliste ?
A. H. : Je ne pense pas, je pense que la gauche s’est ridiculisée dans ses palinodies politiques : j’avance, je recule… Ils ont tout employé, même la dictature, puisqu’il y a eu les 49.3 pour plusieurs lois – ce qu’un gouvernement ou qu’un président disait qu’il n’utiliserait jamais. On a une gauche de mensonge. C’est une gauche sinistre et sinistrée.
Les Français veulent qu’on change de logiciel, qu’on retrouve la grandeur de la France
Et je suis heureux que François Fillon soit là et quand il sera président de la République, il va pouvoir parler avec la Russie et les Etats-Unis. Là, on va avoir trois personnes qui vont s’entendre.
Les Français ne se détachent pas de la politique comme on croyait, ils sont tous mobilisés.
Les Français veulent qu’on change de logiciel, qu’on retrouve la grandeur de la France. François Fillon s’est engagé dans les dix années qui viennent à ce que la France retourne à la première place en Europe. Je pense qu’on entendra parler de la France, elle a retrouvé sa voix. C’est important que ce soit une France de dialogue, avec une vraie diplomatie qui ne s’insinuera pas dans la politique des autres. Quand on s’insinue dans la politique de nos voisins en général, on a l’effet contraire. Il faut quelqu’un qui puisse dialoguer avec la Russie, avec le continent transatlantique. La France n’est pas là pour dialoguer qu’avec l’Allemagne, elle est là pour dialoguer avec le monde. Ce sera un facteur de croissance pour l’Europe.
On sort de cinq années dévoreuses et terribles avec ce terrorisme dont les causes viennent d’outre-Atlantique, de la politique de Barack Obama et d’Hillary Clinton. Le retrait de l’Irak a créé Daesh. Pour le moment, il faut arrêter cette plaie dans le monde, et il faut le faire tous ensemble d’une manière intelligente, en discutant. On a tous intérêt à vivre en paix.
Marine Le Pen a du souci à se faire avec le résultat de la primaire
RT France : Beaucoup de gens estiment qu’au second tour de la présidentielle, c’est Marine Le Pen qui affrontera François Fillon. Croyez-vous en la victoire de François Fillon dans ce duel ?
A. H. : Je penseque Marine Le Pen a du souci à se faire avec le résultat de la primaire – quatre millions de personnes, 10% des inscrits. Il y a 60 millions de personnes en France, il y a 40 millions de personnes qui votent, 10% des inscrits qui se sont déplacés pour la primaire de droite, c’est énormément de gens de droite qui ne se sont pas déplacés, parce que c’était loin, il n’y avait que 10 000 bureaux de vote en France. Le Front national, cela arrangeait tous les partis quand il était à 15%. Maintenant, on ne se cache plus pour dire qu’on soutient Marine Le Pen, mais il y a un espoir et c'est la droite classique, professionnelle. Ce que veulent les gens du FN, c’est une droite traditionnelle qui respecte les valeurs, qui fasse bien les choses.
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.