Florian Philippot : «Evidemment que derrière "Nuit Debout", il y a des réseaux d’extrême gauche»
RT France est allé à la rencontre du vice-président du Front national. L’occasion de balayer l'actualité du moment : scandale des «Panama Papers», «Nuit Debout» et l'élection présidentielle.
A 34 ans, c’est déjà le numéro 2 d’un des premiers partis de France. Florian Philippot, véritable bras droit de Marine Le Pen, est ce que l'on appelle un «bon client». Depuis quelques années, il parcourt les plateaux TV pour défendre la vision d’un parti qu’il espère voir triompher en 2017. Gaulliste assumé, il est le porte-étendard de ce FN «new look» qui séduit de plus en plus d’électeurs. Il a accueilli RT France dans son bureau, au siège du Front national, à Nanterre. Scandale des «Panama Papers», souveraineté nationale, «Nuit Debout», menace jihadiste et 2017 étaient au menu de cet entretien.
«Derrière Panama Papers, il y a des intérêts américains, c’est évident»
Le vice-président du Front national a donné sa vision du scandale «Panama Papers». Une certaine hypocrisie règne au sein de la classe politique selon lui : «Je trouve cela incroyable de voir François Hollande, Michel Sapin ou Macron faire semblant de tomber des nues.» Il accuse la classe politique d’avoir «laissé les clés de la maison France à la grande banque et à la grande finance».
En démocratie, ce n’est pas à la banque ou à la finance de décider, c’est au politique
Florian Philippot revient sur la polémique entourant l’origine des fuites. Notamment sur le financement du Consortium international pour le journalisme d'investigation. Parmi ses donateurs, on trouve les autorités américaines ou le milliardaire George Soros. «Bien évidemment que derrière "Panama Papers" se trouvent des intérêts américains.»
«Derrière "Nuit Debout", il y a des réseaux d’extrême gauche»
Lorsqu’on lui demande son sentiment sur le mouvement né place de République, le numéro 2 du FN se montre méfiant. S’il préfère «une jeunesse qui débat à une jeunesse qui s’en fout», Florian Philippot regrette que «Nuit Debout» soit «politisé». «Arrêtons de jouer les naïfs, bien évidemment que derrière tout cela il y a des réseaux d’extrême gauche.»
Nous, on a pris les urnes et parfois, l’extrême gauche a un peu la rue
L’occasion de demander au vice-président du Front national si les jeunes «patriotes» ont abandonné la rue à l’extrême gauche : «On peut laisser l’extrême gauche batifoler et s’amuser, elle ne représente rien. Nous on pris a les urnes et eux, parfois, ils ont un peu la rue.»
Pas de primaires au FN
Si la candidature de Marine Le Pen en 2017 est d’ores et déjà actée, nous n’avons pas résisté à faire un peu de prospective. A la question de savoir si l’étoile montante du parti pourrait un jour se présenter à des primaires, Florian Philippot s’est montré catégorique. Il a qualifié la méthode d’«importation américaine» avant d’expliquer qu’elle était une «preuve de faiblesse».
Charles de Gaulle aurait vécu les primaires comme une abomination
Lors de l’entretien, il a été question de la lutte contre la menace jihadiste. Un combat que Florian Philippot rapproche de celui contre la délinquance. Il a également évoqué la question de la souveraineté nationale. Un débat où l’Union européenne et l’euro ne sont jamais loin.
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