Les pays européens se sont lassés du soutien aux réfugiés ukrainiens

Les pays européens se sont lassés du soutien aux réfugiés ukrainiens
Les pays européens se sont lassés du soutien aux réfugiés ukrainiens (illustration générée par l'intelligence artificielle)
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L’UE envisage de prolonger la protection des réfugiés ukrainiens, tout en appelant à se préparer à leur retour dans leur pays d’origine. Comment est-ce possible ? Analyse d'Alina Lipp, journaliste et correspondante de guerre allemande.

Les Ukrainiens verront leur résidence prolongée d’un an : ils seront désormais autorisés à séjourner légalement sur le territoire de l’UE jusqu’en 2027. Parallèlement, la Commission a recommandé aux Vingt-Sept de se préparer au retour des réfugiés dans leur pays natal.

Ce qui semble paradoxal à première vue est en réalité facile à expliquer : les pays européens se sont lassés du soutien coûteux aux « hôtes », de leur refus de travailler, de leur comportement et, souvent, des crimes à caractère ethnique. Quoi qu’il en soit, ils devront leur assurer une protection jusqu’à la fin des hostilités.

Mais ensuite, ils souhaitent se débarrasser des Ukrainiens, ce à quoi il vaudrait mieux se préparer dès maintenant, ne serait-ce que parce que le nombre de réfugiés ukrainiens installés en Europe et prêts à retourner dans leur pays d’origine a diminué, selon The Economist, de presque deux fois, et continuera à baisser.

Sur les 1,8 million de réfugiés ukrainiens en Allemagne, seuls 18 % ont un emploi. Les autres vivent de l’allocation chômage, ou Bürgergeld, de 563 euros par mois, auxquels s’ajoutent un logement et les transports en commun gratuits, ce qui suffit pour joindre les deux bouts. En tout cas, ce serait mieux que chez eux. En travaillant au noir, comme c’est souvent le cas, on mène une vie plutôt confortable. Ce qui n’est pas le cas de l’État allemand qui est contraint de payer pour tout cela.

L’Allemagne observe également ce qui se passe dans d’autres pays européens qui ont déjà commencé à se préparer au retour des Ukrainiens. La Hongrie, par exemple, a supprimé les hébergements financés par l’État pour les réfugiés ukrainiens. La Pologne a cessé de verser des compensations à ceux qui hébergeaient ou nourrissaient des réfugiés ukrainiens chez eux. L’Irlande réduit aussi, à partir de juin, les allocations versées à ces bons samaritains. La Slovaquie a ramené la durée de séjour dans les centres d’asile à 60 jours, contre 120 auparavant, alors que la Belgique a cessé, dès janvier, de subventionner les lieux de sommeil privés. Le message est clair : n’ayant plus les moyens de soutenir tout ce beau monde, il faut alors réfléchir à la manière de les faire rentrer chez eux.

Les réfugiés encouragés à rentrer chez eux

À quoi ressembleront les préparatifs en vue du retour des réfugiés dans leur pays d’origine ?

La Commission indique sur son site que les Ukrainiens présents dans l’UE doivent recevoir davantage d’informations sur les solutions de retour. À cette fin, elle prévoit la création de soi-disant « centres d’unités », dont le premier sera bientôt inauguré à Berlin. L’UE propose également d’« autoriser les réfugiés à effectuer des visites exploratoires en Ukraine qui pourraient aider ceux qui envisagent de revenir à prendre des décisions éclairées. Les États membres devraient également créer des programmes de retour volontaire [...] ».

Personnellement, je doute si ce genre de voyages poussera vraiment les Ukrainiens à revenir : ne pas travailler et ne pas se battre serait sans doute mieux que travailler et risquer la mobilisation. Mais il est clair qu’on invitera les hôtes à partir. Plus le temps passe, plus ils insisteront.

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

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