Pandémie, conflits territoriaux, guerres hybrides, crises énergétiques et coups d’État : 2021 a définitivement remodelé le paysage géopolitique mondial. Quelle influence les crises de l’année passée pourront-elles avoir sur l’année à venir ?
Sans aucun doute, l’année 2021 abonde en bouleversements géopolitiques. Tout d'abord, la confrontation économique et diplomatique prend de l’ampleur entre les plus grandes puissances mondiales. Washington hausse le ton contre Pékin et Moscou ; Le Quad est ravivé, et une nouvelle alliance de défense voit le jou : Aukus. Les dissensions s'accumulent entre la Russie et l’UE, notamment autour de l’affaire Navalny et du conflit en Ukraine.
Le continent africain sujet à une nouvelle série de coups d'État, crises diplomatiques et escalades militaires. Aucun répit pour le Moyen-Orient non plus, qui vit la septième année de guerre au Yémen sans aucun réglement en vue ; au contraire, les hostilités s’intensifient après l’offensive des Houthis sur les bastions stratégiques. En Afghanistan, l’arrivée des Taliban au pouvoir risque de bousculer le rapport de forces dans toute la région asiatique. Et en Amérique latine, la crise sanitaire accentue la gronde populaire qui se déverse dans les rues pour dénoncer pauvreté, corruption, criminalité et inégalités.
Quel est donc le bilan de cette année 2021 ? Quels sont les événements qui ont le plus marqué le paysage géopolitique mondial ? Et que nous prépare-t-elle l'année 2022 ? Pour répondre à toutes ces questions, Oleg Shommer interroge Georges Estievenart, responsable des études européennes de l’IPSE.
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