Le groupe informel de Visegrad rassemble la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie. Structure de poids sur l’échiquier politique européen, cette alliance défend activement sa vision de l’UE face aux poids lourds de l’organisation.
La Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie et la Hongrie : leur alliance, bon an mal an, prend du poids. Leur objectif affiché est de promouvoir une vision de l’Europe qui se distingue largement de celle de Berlin et de Paris. L’immigration, le budget, la politique intérieure ou encore l’élargissement de l’Union : les désaccords sont nombreux, et les compromis sont de plus en plus rares.
A l’étranger, le quatuor de Visegrad n’est pas moins actif qu’à l’interne. Notamment, la coopération avec Washington et l’OTAN va bon train. L’alliance augmente progressivement ses dépenses en sécurité et participe régulièrement à des exercices militaires américains. Cependant, Washington n’est pas le seul partenaire du V4. La Hongrie, la République Tchèque et la Slovaquie regardent de plus en plus vers la Russie et la Chine, au grand regret de la Pologne, l’allié le plus fiable de Washington parmi les pays du V4.
Quels sont les autres sujets qui divisent le groupe ? Comment ces pays coopèrent-ils avec l’OTAN ? Enfin, pourquoi le Groupe de Visegrad adopte-t-il une position de plus en plus défiante à l’égard de Bruxelles ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer interroge Georges Estievenart, responsable des études européennes de l’IPSE.
L'ECHIQUIER MONDIAL. Hong Kong : un territoire entre deux feux