En pleine tourmente, cette région administrative spéciale chinoise vient de vivre sa pire crise depuis la rétrocession à la Chine. La cause de tous les maux – la loi d'extradition – est suspendue, mais qu'est-ce qui attend maintenant la région ?
De quelques centaines de manifestants en avril à plusieurs centaines de milliers aujourd’hui, Hong Kong est le théâtre d'un mouvement de protestation sans précédent. En cause, un projet de loi permettant à Hong Kong d’extrader des criminels vers la Chine continentale, Taïwan et Macao. Dans ce contexte tendu, l’administration décide de retirer le projet de loi. Mais cela suffira-t-il à calmer les manifestants ?
En même temps, certains soutiens de la contestation populaire jettent de l’huile sur le feu depuis l’étranger. L’UE et les Etats-Unis ont notamment exprimé leur solidarité avec les manifestants. Washington coopère activement avec l’opposition hongkongaise et soutient financièrement son réseau d’ONG dans la région. Entretenant des relations complexes avec la Chine, Taïwan ne reste pas non plus les bras croisés. Taipei propose l’asile à tout manifestant risquant des poursuites pour des raisons politiques.
Hong Kong : heurts entre policiers et manifestants devant le Parlement (IMAGES)
Alors pourquoi la contestation ne s’est-elle pas affaiblie après la suspension du projet de loi? Par quels moyens les Etats-Unis et l’Union européenne exercent-ils une influence sur la crise hongkongaise ? Et en quoi ces événements sont-ils liés à la rivalité économique entre la Chine et les Etats-Unis ? Pour répondre à ces questions nous rejoignons Huan Li, directeur général de Viaduc Chine.
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