France, Allemagne et Italie rallient la banque asiatique AIIB
Ces trois pays ont déclaré rejoindre la nouvelle Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (AIIB). Cette dernière, créée à l’initiative de la Chine, a pour but le développement et le financement de projets dans la zone asiatique.
Après le Royaume-Uni il y a quelques jours, La France, l’Allemagne et l’Italie ont confirmé mardi par des communiqués séparés vouloir «devenir des membres fondateurs de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures », selon l’AFP.
Cette banque officiellement lancée en octobre dernier à Pékin a pour ambition de «promouvoir l’investissement dans les transports, l’énergie, les télécommunications et d’autres infrastructures dans les pays d’Asie en développement».
Plus de 20 vingt pays soutiennent d’ores et déjà l’AIIB, dont l’Inde, Singapour, l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweït. Pékin propose de déposer 50 % du capital initial – soit un peu plus de 47 milliards d'euros – ce qui lui donnera une influence certaine dans les futures prises de décisions de l’institution.
«Nous voulons apporter notre vaste expérience en matière d'institutions financières internationales pour aider à construire cette banque et de la doter d’une réputation solide» a indiqué le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble lors d’une déclaration conjointe avec Ma Kai, vice-premier ministre de la République populaire de Chine, mardi à Berlin.
Germany, France, Italy to join China-proposed #AIIB, following Britain's lead http://t.co/V441qSVu0tpic.twitter.com/9G0eJkaCfY
— China Xinhua News (@XHNews) 17 Mars 2015
Le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei s’est réjoui de cette décision en en ajoutant que «l’AIIB est une institution d’investissement multilatérale et ouverte à tous».
Un haut responsable américain soutient que chaque pays est maitre de son choix, sans dissimuler néanmoins de fortes réserves à l’attention du projet dont la Chine est à l’origine. En effet, Les Etats-Unis y voient un concurrent à la Banque Mondiale, dont le siège est à Washington, et à la Banque asiatique de développement, dominée par les Etats-Unis et le Japon.