En continu : Le Comité olympique russe soutien le CIO et l’AMA dans sa lutte contre le dopage
L'athlétisme est plongé à son tour dans un scandale de corruption. Des responsables de la Fédération internationale sont accusés d'avoir étouffé des cas de dopage en échange d'argent.
Le comité de l’Agence mondiale antidopage (AMA) a rendu un jugement selon lequel l’agence russe antidopage RUSADA ne se conformait pas au code de l’AMA. Le Conseil des membres fondateurs doit valider cette décision le 18 novembre, a fait savoir le ministère russe des sports.
Vitali Moutko, le ministre russe des sports, a déclaré que la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) dissimulait les résultats des analyses des autres athlètes. Sur 155 procédures engagées depuis 2008, 15 seulement concernent des athlètes russes.
Le ministre russe des sports, Vitali Moutko, a exprimé sa bonne volonté de réformer l’agence russe antidopage ou de créer une nouvelle organisation, si l’agence mondiale antidopage (AMA), la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) ou la Comité international olympique (CIO) le demandent. Il a souligné que la Russie était prête à coopérer avec les instances mondiales du sport pour régler les questions de dopage que la Russie est accusée de pratiquer de façon intensive.
Le Comité international olympique (CIO) et le Comité olympique russe (COR) feront une déclaration commune sur la situation du dopage en Russie. «Thomas Bach [président du CIO] a fait une déclaration optimiste. Il a déclaré que la Russie en tant que leader du sport mondial était à même de faire face à cette situation et a exprimé sa bonne volonté de défendre les athlètes «propres». Il y aura aujourd’hui une déclaration du CIO et du COR», a déclaré le ministre russe des sports Vitali Moutko.
Selon le ministre russe des sports, Vitali Moutko, le chef de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Kreig Ridi, a déclaré que l’agence était prête au dialogue avec la Russie après réception d’une «feuille de route» sur la résolution des problèmes de dopage.
Le Comité olympique russe soutient complètement les efforts du Comité international olympique (CIO), de l'Agence mondiale antidopage (AMA), de la communauté sportive internationale et des organes gouvernementaux orientés sur la lutte contre le dopage.
«Notre position est univoque. Toute personne impliquée dans l’utilisation de substances interdites, ainsi ceux qui ont incité à leur recours de près ou de loin devra être disqualifié. Si la faute est avérée, les décisions seront exemplaires», lit-on sur la page officielle de l’institution.
Cependant, dans l’esprit du CIO, le Comité russe a souligné la nécessité de protéger les sportifs innocents, non concernés par des soupçons de dopage. Il a également demandé de ne pas empêcher ces athlètes propres à continuer de participer aux compétitions sportives internationales.
Le #CIO demande une action disciplinaire contre la #Russie et veut lui retirer ses médailles https://t.co/1cVpmXHDTWpic.twitter.com/bIG5zubRaz
— RT France (@RTenfrancais) 10 Novembre 2015La Russie se dit prête à nommer un spécialiste étranger à la tête de son laboratoire antidopage, dont le chef a démissionné après avoir été accusé d’être impliqué dans le scandale de dopage, a fait savoir mercredi le ministre russe des Sports Vitali Moutko.
#BREAKING Russia could appoint foreigner to head anti-doping lab: sports minister
— Agence France-Presse (@AFP) 11 Novembre 2015«Nous sommes tout à fait ouverts et même prêts, si nécessaire, à nommer un spécialiste étranger à la tête de ce laboratoire à l'issue de consultations avec l'Agence mondiale antidopage (AMA)», a-t-il expliqué à l'agence de presse R-Sport.
La Russie s’est habituée à la réaction des fonctionnaires britanniques du football, qui ont toujours en travers de la gorge l’attribution du Championnat du monde 2018 qui se déroulera en Russie, a commenté Andreï Sorokin, directeur général du Comité d’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA, sur la déclaration de Greg Dyke.
Plus tôt dans la journée Greg Dyke, président de la Fédération anglaise de football (FA), a annoncé que la Fédération Internationale de Football (FIFA) doit décider si le ministre russe des Sports et président de la Fédération russe de football Vitali Moutko doit être destitué du Comité exécutif ou pas, suite aux accusations de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Andreï Sorokin a également souligné que les accusations de l’AMA concernent un autre sport et le football n’y est pas impliqué.
Dans une interview à la BBC Radio 5, le président de la Fédération britannique d'athlétisme (UKA) Ed Warner a fait savoir que la Russie n’était pas le seul pays à faire face à des problèmes systématiques de dopage.
Athletics: Russia is not the only country with systemic doping problems, says UK Athletics chairman Ed Warner https://t.co/D5M1T35BWv
— BBC Sport Breaking (@bbcsport_ticker) 10 Novembre 2015«Je soupçonne qu’il y a probablement quatre, cinq ou six autres pays où les athlètes ont des problèmes similaires», a-t-il annoncé, appelant à la refonte de l’Association Internationale des Fédérations d'Athlétisme (IAAF) pour mieux combattre ces difficultés.
Plus tôt dans la journée, Warner a demandé à priver la Russie de l’organisation du championnat du monde juniors d’athlétisme 2016.
Interrogé par RT, Paul Dimeo, professeur chargé de cours en études du sport à l’Université de Stirling, a jugé d'illégal, mais aussi d'injuste, de sanctionner ainsi tout un pays. «De plus, il sera difficile sur le plan juridique de sanctionner tous ceux qui n’ont pas été contrôlés positif», a-t-il avancé.
Selon le directeur du centre de neuroéthique d'Oxford Julian Savulescu, la Russie n’est pas le seul pays impliqué dans le scandale du dopage. «La Russie concentre aujourd’hui toute l’attention, mais le fait de présenter la Russie comme étant le seul pays impliqué dans cette affaire n’est pas la solution pour faire face à ce problème dans le sport».
.@wada_ama Chairman Richard Pound says he would describe Russian corruption in athletics as 'state-supported doping' https://t.co/hH5uF3Dc7o
— Sky News (@SkyNews) 9 Novembre 2015
Le rapport de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) estime dans son rapport que la Russie doit être suspendue de l'athlétisme mondial en raison d'une fraude présumée au dopage.
La Russie et le Kenya étaient particulièrement dans le viseur de la Commission qui vient de publier ce rapport. L'AMA recommande ainsi la suspension à vie de cinq athlètes russes dont la championne olympique en titre du 800 m.
Le Ministre russe des Sports, Vitali Moutko, n'a pas tardé à réagir. Selon lui, la commission de l'AMA n'a pas le droit de suspendre qui que ce soit juridiquement : «La commission créée par l'AMA a terminé son travail et a publié un document qui décrit certaines choses et rend des conclusions et certaines recommandations . Ne mélangez pas ces choses, la commission ne peut pas suspendre personne. Nous publierons notre déclaration sur les résultats de la conférence de nouvelles». Le ministère ajoute également que cette décision est «politiquement motivée». Cependant Vitali Moutko s'est dit prêt à sévir : «Nous punirons toutes les personnes coupables si ce rapport nous fournit les faits concrets».
Interpol va coordonner une enquête mondiale pilotée par la France, à la suite de la publication du rapport. Lors de ses investigations, l'AMA avait déjà demandé l'assistance de l'unité de lutte antidopage de l'organisation internationale de coopération policière, basée à Lyon. Dans le cadre de cette opération, baptisée Augeas, Interpol travaille maintenant avec ses pays membres susceptibles d'être concernés par l'enquête, notamment Singapour.
#ATHLETISME: INTERPOL soutient l'enquête des autorités françaises sur une affaire de corruption dans le sport https://t.co/U6r9ayiZxi#IAAF
— INTERPOL (@INTERPOL_HQ) 9 Novembre 2015
Toute cette affaire était partie d'un système de chantage organisé pour enterrer des accusations de dopage visant des athlètes. En echange, des sommes allant parfois jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros étaient demandées.
L'AMA avait alors lancé, en janvier dernier, une commission d'enquête indépendante. La justice française s'était aussi penchée sur l'affaire et avait mis en examen Lamine Diack, président de l'IAAF (Association Internationale des Fédérations d'Athlétisme), soupçonné de corruption passive.