Equateur : la motion de destitution déposée contre le président Lasso rejetée par le Parlement
- Avec AFP
Le Parlement équatorien a refusé une motion de destitution déposée le 29 juin contre le président conservateur Guillermo Lasso, mis sur la sellette par un vaste mouvement indigène sur fond d'inflation galopante.
Le Parlement équatorien a rejeté 29 juin une motion de destitution du président conservateur Guillermo Lasso, confronté depuis deux semaines à des manifestations indigènes contre le coût de la vie.
La motion, déposée par des partisans de l'ancien président socialiste Rafael Correa n'a réuni que 80 votes de députés sur les 92 nécessaires pour son adoption, selon les résultats proclamés par le secrétaire du Parlement, Alvaro Salazar, au cours d'une session virtuelle retransmise sur les réseaux sociaux.
Guillermo Lasso refuse de poursuivre le dialogue
La veille, le président conservateur, mis en difficulté par ce mouvement, avait refusé de poursuivre le dialogue avec les indigènes après la mort d'un soldat dans une attaque de raffinerie de l'est du pays.
«Nous ne nous assiérons pas à nouveau pour dialoguer avec Leonidas Iza qui ne défend que ses intérêts politiques et non ceux de sa base», a déclaré Guillermo Lasso. Leonidas Iza est le chef de la puissante Confédération des nationalités indigènes (Conaie), le fer de lance des manifestations qui ont lieu pour exiger notamment une baisse des prix des carburants, paralysant l'Equateur depuis plus de deux semaines.
El gobierno rompe el diálogo confirmando su autoritarismo, falta de voluntad e incapacidad.
— CONAIE (@CONAIE_Ecuador) June 28, 2022
Responsabilizamos a @LassoGuillermo de las consecuencias de su política belicista. Exigimos respeto para nuestro máximo líder.
Lasso no rompe con Leonidas, rompe con el pueblo.#CONAIEpic.twitter.com/uPJkPYysoL
Le camp indigène accuse au contraire l'exécutif d'utiliser la violence pour saboter le dialogue. «Lasso ne rompt pas avec Léonidas, il rompt avec le peuple», a écrit la Conaie sur Twitter.
Outre le soldat tué, cinq manifestants ont péri dans des violences avec les forces de l'ordre et plus de 500 personnes, civils ou membres des forces de sécurité, ont été blessées.