Les autorités ukrainiennes annoncent le retrait de leurs forces présentes à Sévérodonetsk

Les autorités ukrainiennes annoncent le retrait de leurs forces présentes à Sévérodonetsk© AP Photo/Oleksandr Ratushniak
Un soldat ukrainien à Sévérodonetsk début juin (image d'illustration).
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L'armée ukrainienne va se retirer de la ville de Sévérodonetsk, dans le Donbass, face à l'avantage stratégique obtenu par les forces russes et les républiques populaires, selon un responsable ukrainien.

Les autorités ukrainiennes ont donné l'ordre le 24 juin à leurs forces de se retirer de la ville de Sévérodonetsk, un verrou stratégique du Donbass, où l'armée russe concentre ses efforts dans le cadre de son intervention militaire entamée fin février.

«Cela ne fait plus aucun sens de rester sur des positions qui ont été constamment bombardées depuis des mois [...]. Toutes les infrastructures essentielles ont été détruites. 90% de la ville est endommagée, 80% des maisons devront être détruites», a déclaré le gouverneur de la partie de la région de Lougansk jusqu'alors contrôlée par Kiev, Serguiï Gaïdaï, ici cité par l'AFP.

Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky prédit toujours une victoire «à coup sûr» face à l'armée russe, Serguiï Gaïdaï avait préparé le terrain dans la nuit du 23 au 24 juin en évoquant un potentiel retrait de la ville. «Sous le feu de bombardements incessants, nous avons subi trop de dommages et une retraite va peut-être être nécessaire [...]. Il reste 568 civils dans des abris à Azot», avait en effet mis en garde ce responsable qui fait des points quotidiens sur la situation militaire dans le Donbass.

Les forces ukrainiennes en difficulté dans le Donbass

Officier de la République populaire autoproclamée de Lougansk (LPR), Andreï Marotchko, a pour sa part indiqué ce 24 juin sur Telegram que tous les villages de la zone Hirske Zolote, à quelques kilomètres au sud de Lyssytchansk, ville-jumelle de Sévérodonetsk située juste de l'autre côté de la rivière Donets, étaient sous contrôle russe ou pro-russe.

Signe des difficultés de l'Ukraine sur le théâtre des opérations, Pavlo Kyrylenko, le gouverneur de la partie de la région de Donetsk sous contrôle ukrainien, plus au sud, avait de son côté affirmé la veille à l'AFP que plus «aucune ville» de la zone placée sous son administration n'était «sûre» pour ses habitants, les combats y étant trop violents.

Dix jours plus tôt, alors qu'elle avait annoncé la mise à disposition d'un «couloir humanitaire pour permettre l'évacuation des civils» de Sévérodonetsk, la défense russe a accusé l'Ukraine d'avoir «fait échouer avec cynisme l'opération humanitaire» en ayant fait obstacle à son déroulé.

Ciblée par des frappes russes depuis des semaines, la ville de Sévérodonetsk est une étape cruciale dans l'opération militaire à travers laquelle le président russe Vladimir Poutine revendique, entre autres objectifs, celui de protéger les populations russophones du Donbass, victimes selon lui d'un «génocide».

Pour rappel, cette région comprend notamment les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk (dont l'indépendance a été reconnue par la Russie en février) qui font l'objet de bombardements récurrents de la part de Kiev depuis 2014, année durant laquelle les autorités de ces deux territoires avaient annoncé une sécession avec l'Ukraine, dans la foulée du coup d'Etat du Maïdan. Ces huit dernières années, les hostilités dans le Donbass ont fait plus de 13 000 morts, toutes parties confondues, selon l'ONU.

L'intervention militaire russe entamée le 28 février est vivement condamnée par l'Occident, les Etats-Unis en tête, comme «une attaque non provoquée et injustifiée de l'armée russe». Outre les mesures de sanctions décrétées ces derniers mois à l'encontre de la Russie, plusieurs chancelleries occidentales revendiquent un approvisionnement récurrent en armes à destination de Kiev et multiplient leurs efforts afin d'enclencher le processus d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. 

Le 23 juin, les dirigeants des 27 Etats membres de l'Union ont ainsi reconnu à l'Ukraine et à la Moldavie un statut de candidat à l'adhésion à l'UE.

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