En réponse à une mesure similaire de Londres, Moscou interdit son territoire à 49 Britanniques
La Russie a interdit l'entrée sur son territoire de 49 Britanniques travaillant dans les médias ou étant des responsables militaires. La diplomatie russe évoque une décision prise «en lien avec les actions antirusses du gouvernement britannique».
Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé le 14 juin une liste de 49 citoyens britanniques interdits d’entrée sur le territoire russe en réponse à une action similaire de Londres.
«En lien avec les actions anti-russes du gouvernement britannique – l'introduction de sanctions personnelles contre les principaux journalistes de notre pays et les chefs d'entreprises du complexe de Défense nationale – il a été décidé de mettre sur la liste russe d'interdiction d'entrée les chefs et correspondants de plusieurs grands médias britanniques, ainsi que des représentants du commandement des forces armées, du complexe militaro-industriel et du lobby de la Défense britannique», lit-on dans un communiqué.
Des journalistes «impliqués dans la diffusion délibérée d'informations fausses et unilatérales sur la Russie», selon la diplomatie russe
Parmi les personnes concernées par ces sanctions figurent des responsables de la BBC ainsi que certains de ses correspondants comme Orla Guerin ou encore Paul Admas. D’autres personnalités de médias britanniques sont également concernées par cette mesure, comme la rédactrice en chef du journal The Guardian Katharine Viner, le chroniqueur du Financial Times Gideon Rachman et Sophy Ridge, qui présente l'émission politique dominicale de Sky News.
«Les journalistes britanniques figurant sur la liste sont impliqués dans la diffusion délibérée d'informations fausses et unilatérales sur la Russie et les événements en Ukraine et dans le Donbass. Avec leurs approximations biaisées, ils contribuent également à alimenter la russophobie dans la société britannique», précise notamment le communiqué pour justifier l’interdiction de territoire.
Outre des journalistes, sont concernés par cette mesure des personnes associées au secteur de la défense, des responsables gouvernementaux et militaires, ainsi que des cadres de groupes industriels comme BAE Systems et Thales UK.
Parmi elles se trouvent Jeremy Mark Quin, sous-secrétaire britannique à la Défense ; Benjamin John Key, chef d'état-major de la Royal Navy ; Charles Richard Stickland chef des opérations conjointes ; Alexander Colin Kynaston Cresswell, président du Conseil d'administration, PDG de Thales UK ou encore Christopher Benoit Waller Shaw, directeur général de Thales UK.
La Russie accuse en particulier les «personnes associées au complexe britannique de Défense [de participer] à la prise de décisions sur la fourniture d'armes à l'Ukraine, utilisées par les "tyrans" locaux et les formations nazies pour tuer des civils et détruire des infrastructures civiles».
Il ne s’agit pas des seules personnalités britanniques interdites de pénétrer dans le territoire russe depuis le lancement de l'opération militaire russe en Ukraine. Moscou avait déjà pris des mesures semblables en réponse aux sanctions britanniques en interdisant son territoire à 154 membres de la Chambre des Lords ou encore à Boris Johnson, le Premier ministre du Royaume-Uni.