«Une erreur» : Musk plaide pour la fin du bannissement de Trump sur Twitter
- Avec AFP
L'entrepreneur et milliardaire sud-africain s'est prononcé en faveur de la réintégration sur Twitter de Donald Trump, banni par le réseau social en janvier 2021. Mais l'ancien président américain ne semble toutefois pas disposé à y revenir.
Elon Musk a indiqué le 10 mai que s'il prenait le contrôle de Twitter, il lèverait la suspension définitive du compte de Donald Trump décidée après les évènements survenus au Capitole, estimant qu'il s'agissait d'une décision «moralement mauvaise» et «insensée». Le multimilliardaire a récemment passé un accord afin de racheter le réseau social pour 44 milliards de dollars.
«Je pense que c'était une erreur car cela a aliéné une grande partie du pays et n'a finalement pas empêché Donald Trump de se faire entendre» puisqu'il est maintenant sur son propre réseau social, a souligné l'entrepreneur lors d'une conférence organisée par le Financial Times.
L'ancien président américain a été banni de Twitter le 8 janvier 2021 en raison du risque supposé d'incitation à la violence après les évènements survenus au Capitole. De son côté, Donald Trump a lui-même récemment exclu de revenir sur le réseau social.
Musk explique que, selon lui, les interdictions définitives devraient être «extrêmement rares»
«Ce que je veux essayer de dire [...] est que bannir Trump de Twitter ne l'empêche pas de parler», a ajouté Elon Musk en estimant que cela allait même «amplifier [sa parole] à droite». Les interdictions définitives devraient être «extrêmement rares» et réservées par exemple aux faux comptes, a estimé l'entrepreneur.
«Cela ne veut pas dire que n'importe qui peut dire ce qu'il veut», a ajouté Elon Musk, prenant l'exemple de propos au contenu clairement «illégal» ou «destructeur pour le monde». Mais il faut alors envisager des suspensions temporaires ou des tweets «qui soient rendus invisibles» ou «avec une portée très limitée».
«Mais je pense que les bannissements permanents sapent fondamentalement la confiance dans Twitter en tant que place publique où tout le monde peut exprimer son opinion», a-t-il encore ajouté.
L'homme le plus riche au monde a décidé de racheter Twitter pour en faire une entreprise privée, non cotée en Bourse, et veut en faire un bastion de la liberté d'expression, qu'il juge bafouée par une modération des contenus trop stricte.
Le 9 mai, après une visite du commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, au Texas, l'homme d'affaires a toutefois assuré qu'il était entièrement d'accord avec les nouvelles règles européennes sur la régulation des réseaux sociaux, qui vont contraindre les grandes plateformes à mieux lutter contre les contenus illégaux.