En visite en Chine, Sergueï Lavrov appelle à un «ordre mondial multipolaire, juste et démocratique»

Sergueï Lavrov et Wang Yi© Service de presse du ministère des Affaires étrangères russe/AP
Sergueï Lavrov et Wang Yi lors d'une réunion au Tadjikistan en septembre 2021 (image d'illustration).
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Lors de sa première visite dans le pays depuis le début de l'offensive militaire en Ukraine, le ministre russe des Affaires étrangères a estimé que le partenariat noué avec Pékin permettrait de bâtir un ordre mondial plus «juste».

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dessiné le 30 mars la perspective d'un ordre mondial plus «juste» qui pourrait émerger à la faveur du partenariat avec la Chine, lors de sa première visite dans ce pays depuis le début de l'intervention militaire russe en Ukraine.

Selon un communiqué de la diplomatie russe, les ministres des deux pays «ont particulièrement apprécié l’état actuel des relations russo-chinoises qui continuent à se développer de manière dynamique». «Nous vivons une étape complexe dans l'histoire des relations internationales», a déclaré Sergueï Lavrov en ouverture de l'entretien bilatéral avec son homologue chinois, Wang Yi. «Je suis convaincu que son issue permettre de clarifier considérablement la situation internationale», a jugé Sergueï Lavrov, ajoutant : «Avec vous et d’autres partenaires partageant les mêmes idées, nous avancerons vers un ordre mondial multipolaire, juste et démocratique.»

Parler d’une seule voix dans le domaine des affaires internationales

Pékin a refusé de condamner l'offensive russe en Ukraine, préférant dénoncer les sanctions occidentales contre la Russie. Une position réaffirmée au cours de la visite de Sergueï Lavrov, puisque les deux parties «ont noté le caractère contre-productif des sanctions unilatérales illégales introduites contre la Russie par les Etats-Unis et leurs satellites», selon le communiqué ministériel chinois. Début mars, Wang Yi avait même jugé que l’amitié sino-russe était «solide comme un roc», et défendu les préoccupations «raisonnables» de la Russie pour sa sécurité. Toujours selon le communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères, qui évoque une situation internationale «difficile», la Russie et la Chine «continuent de renforcer leur partenariat stratégique et de parler d’une seule voix dans le domaine des affaires internationales».

Sur le dossier ukrainien, Sergueї Lavrov a par ailleurs salué des «progrès significatifs» dans les négociations avec Kiev, notamment au sujet d'un statut de neutralité mais aussi des questions du Donbass et de la Crimée. 

Conférence de presse de Sergueï Lavrov

Quelques semaines avant le début du conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine avait été chaleureusement reçu par son homologue chinois Xi Jinping à Pékin. Les deux pays avaient alors célébré une amitié «sans limites» et s'étaient dits «opposés à tout élargissement futur de l'OTAN», tout en exprimant leur inquiétude face à la création, en 2021, de l'alliance des Etats-Unis avec le Royaume-Uni et l'Australie (AUKUS).

Réunion dédiée à l’Afghanistan

Sergueï Lavrov est en déplacement en Chine pour une réunion de deux jours consacrée non pas à l'Ukraine mais à l'Afghanistan, durant laquelle il devrait côtoyer un diplomate américain. La réunion, organisée à Tunxi (est), rassemble sept pays voisins de l'Afghanistan : outre la Russie et la Chine, elle regroupe le Pakistan, l'Iran, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan. Le chef de la diplomatie des Taliban, au pouvoir à Kaboul, Amir Khan Muttaqi, est également attendu, selon l'agence Chine nouvelle. 

Parallèlement, une réunion d'un «mécanisme de consultation» sur l'Afghanistan doit se tenir, avec la participation de diplomates de Chine, de Russie, du Pakistan mais aussi des Etats-Unis, selon Pékin. Selon un porte-parole du département d'Etat américain, le représentant spécial de Washington pour l'Afghanistan Tom West doit assister à la réunion.

Ces réunions surviennent une semaine après une visite à Kaboul du ministre chinois des Affaires étrangères, pour la première fois depuis le retour au pouvoir des Taliban en août 2021. La Chine, qui partage une frontière de 76 kilomètres à très haute altitude avec l'Afghanistan, redoute depuis longtemps que son voisin ne devienne une base de repli pour les séparatistes et islamistes de l'ethnie ouïghoure, majoritaire dans la vaste région du Xinjiang. Outre l'Afghanistan, les chefs de la diplomatie russe et chinois ont évoqué la situation en Asie centrale, ainsi que le programme nucléaire iranien et les tensions dans la péninsule coréenne.

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