L'Europe et ses alliés prêts à prendre des sanctions supplémentaires contre Moscou, annonce l'Elysée
- Avec AFP
A l'issue d'une visioconférence tenue ce 28 février, les Européens et leurs alliés ont annoncé qu'ils étaient prêts à instaurer de nouvelles sanctions contre la Russie en réponse à l'offensive militaire menée en Ukraine.
Les Européens et leurs alliés sont prêts à prendre des sanctions supplémentaires contre la Russie, a annoncé ce 28 février l'Elysée, après une visioconférence qui réunissait les dirigeants français, américain, britannique, canadien, allemand, italien, japonais, polonais et roumain, ainsi que des représentants de l'UE et de l'Otan.
Ces mesures, qui ont été examinées lors de cette réunion, seront «de diverse importance», comme la possibilité de cibler de nouvelles banques, d'autres hommes d'affaires russes ou même le fonds souverain russe, selon cette source.
«D’autres sanctions seront prises, c’est une priorité [et pourraient l'être] dans les prochains jours [car] l'urgence est de relever le coût de la guerre pour le président [Vladimir]Poutine», a indiqué la présidence française, en estimant que les sanctions déjà prises «font plus mal que le président Poutine ne l’avait anticipé».
«Il y a de la réserve, nous avons encore beaucoup de marge de manœuvre», ont commenté les conseillers de l'Elysée, après la visioconférence entre Emmanuel Macron, Joe Biden, Olaf Scholz, Mario Draghi, Boris Johnson, Justin Trudeau, Andrzej Duda, Fumio Kishida, Klaus Iohannis, Ursula von der Leyen, Charles Michel et Jens Stoltenberg.
«Tout cela porte atteinte aux intérêts russes et a un coût pour les économies européennes, mais compte tenu de la gravité de ce que fait Vladimir Poutine, le choix est clair et univoque de renchérir le coût de la guerre pour lui [...] pour qu'il réalise que le coût est exorbitant et change son calcul», a ajouté l'Elysée.
Plus tôt, lors d'une réunion avec les membres du gouvernement et de son administration consacrée notamment aux questions économiques liées aux nouvelles sanctions imposées par l’Occident, le président russe Vladimir Poutine a qualifié la communauté occidentale d'«empire du mensonge».
Depuis le 24 février, l'action militaire décidée par la Russie vise, selon le président Vladimir Poutine, à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance, et à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine. Elle suscite la condamnation des Occidentaux, qui la dénoncent comme un guerre d'invasion, et ont adopté de nouvelles sanctions économiques contre la Russie.